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Sagot :

1. Les strophes

Le poème est composé de trois strophes de six vers, c’est-à-dire des sizains. Les vers sont de quatre syllabes : tétrasyllabiques.

2. Les rimes

Alternance dans chaque strophe de trois rimes différentes, selon le schéma AA/B/CC/B.

II. L’automne...

Le personnage principal, dans la première strophe, c’est l’automne. Celui-ci n’est pas présenté d’une façon figurative. Il est cependant personnalisé par des réactions purement humaines et appréhendé par la perception auditive : " sanglots longs ". La métaphore des sanglots sortant d’un violon signifie le bruit du vent. L’adéquation entre la manifestation de tristesse que sont " les sanglots " et le son triste " Des violons " est restituée par une rime équivoquée entre " sangl[ots longs] " et " vi[olons] ". L’automne va provoquer un drame qui va durer pendant deux strophes. L’automne apparaît comme un personnage actif alors que Verlaine est passif. Il est comme le jouet de la saison. Toute cette strophe est bercée par une assonance en [l]. Elle peut suggérer, par son côté liquide, les larmes qui coulent. On retrouve l’adjectif " monotone ", en fin de strophe, qui par sa ressemblance de profil phonique mais aussi par sa signification est un leitmotiv de l’automne en poésie.

III. ...et moi

1. La fuite du temps

L’automne, qui était le protagoniste principal de la première strophe et qui provoquait la langueur, provoque, dans la deuxième strophe, le souvenir et, incidemment les pleurs. Cette deuxième strophe est marquée par une seconde impulsion sonore, l’heure qui sonne. Elle apparaît comme une sorte de glas qui engendre la mélancolie et la souffrance : " suffocant ", " blême ", " pleure ", parce qu’elle est le rappel de la fuite du temps : " sonne l’heure , " souviens ", " jours anciens ". La facture des trois derniers vers est de nature comparable à celle de la première strophe, on y retrouve la même fluidité.

2. Avec le temps...

La dernière strophe n’exprime plus la souffrance mais plutôt une sorte de résignation. Le poète semble s’en remettre à la nature, s’abandonner à elle. Verlaine était convaincu d’être sous l’influence néfaste de Saturne et donc, qu’un destin fatal l’attendait. La ressemblance du profil phonique de la fin du vers 13 et de la fin du vers 14 : " m’en vais " et " mauvais " est peut-être la marque de ce mauvais pressentiment. Cet abandon aboutit presque à une réification, funèbre, puisque Verlaine se compare à une " feuille morte ".

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