Sagot :
Réponse :
Bonjour,
Voici un exemple de lettre de la fiancée à son mari :
15 octobre 1916, Marseille
Mon cher Gontran,
Je sais que la guerre est très dure sur le front. J'attends chacune de tes lettres avec impatience, et quand je n'en reçois pas, j'espère de tout mon coeur qui ne t'es pas arrivé de malheurs. Ici, la vie est dure aussi. Tous les matins, je dois me réveiller à 7 heures pour être à 8 heures à l'usine. L'usine d'obus dans laquelle je travaille a été clémente avec moi, et m'a permis de ne pas travailler l'après midi pour que je puisse m'occuper de tous les enfants du quartier. Ces derniers mois, depuis que vous êtes à Verdun, les effectifs d'armement se sont presque doublés et nous travaillons très dur ici. J'espère que cette bataille sera pointée d'une victoire, tout comme la guerre ! Je vais de ce pas te poster cette lettre, en espérant qu'elle ne sera pas censurée.
Jeanne
J'espère que ça peut t'aider !
Bonjour !
Mon Héros bien aimé ,
J'espère que la réception de ma lettre coïncidera avec l'annonce d'un cessez le feu qui mettra fin au cauchemar que nous subissons tous les deux chaque seconde de la journée . Sache , que je vis dans l'angoisse depuis qu'on t'a impliqué dans cette sale guerre que les esprits du mal ont déclenchée au mépris de la grandeur et de l'importance de l'espèce humaine . Mon esprit va souvent te rejoindre dans la tranchée où tu te trouves , portant comme toi , arme et munitions et partageant avec toi au quotidien angoisses , frayeurs et saletés . Comme aussi , je me vois souvent avec toi , une fois la guerre finie , dans un vaste jardin bien fleuri , bercée par la douceur des chants d'oiseaux , la main dans la main survolant au gré de la brise du matin un ciel bleu ... À toi de continuer.
Bon courage .
