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ABC889
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Bonjour, pourriez vous m'aider pour cet exercice, merci d’avance :))

Lis attentivement l’extrait de Claude Gueux de Victor Hugo puis réponds aux questions en rédigeant

des phrases.

Le 8 juin 1832, sept mois et quatre jours après le fait, l’expiation1

arriva […].

Ce jour-là, à sept heures du matin, le greffier2

du tribunal entra dans le cachot de Claude,

et lui annonça qu’il n’avait plus qu’une heure à vivre. Son pourvoi3

était rejeté.

— Allons, dit Claude froidement, j’ai bien dormi cette nuit, sans me douter que

je dormirais encore mieux la prochaine.

Il paraît que les paroles des hommes forts doivent toujours recevoir de

l’approche de la mort une certaine grandeur.

Le prêtre arriva, puis le bourreau 4. Il fut humble 5

avec le prêtre, doux avec

l’autre. Il ne refusa ni son âme6, ni son corps.

Il conserva une liberté d’esprit parfaite. Pendant qu’on lui coupait les

cheveux7

, quelqu’un parla, dans un coin du cachot, du choléra8

qui menaçait Troyes

en ce moment.

— Quant à moi, dit Claude avec un sourire, je n’ai pas peur du choléra.

Il écoutait d’ailleurs le prêtre avec une attention extrême, en s’accusant

beaucoup et en regrettant de n’avoir pas été instruit dans la religion.

Sur sa demande, on lui avait rendu les ciseaux avec lesquels il s’était frappé. Il

y manquait une lame, qui s’était brisée dans sa poitrine. Il pria le geôlier de faire

porter de sa part ces ciseaux à Albin. Il dit aussi qu’il désirait qu’on ajoutât à ce legs9

la ration de pain qu’il aurait dû manger ce jour-là.

Il pria ceux qui lui lièrent les mains de mettre dans sa main droite la pièce de

cinq francs que lui avait donnée la sœur, la seule chose qui lui restât désormais.

À huit heures moins un quart, il sortit de la prison, avec tout le lugubre10

cortège ordinaire des condamnés. Il était à pied, pâle, l’œil fixé sur le crucifix11 du

prêtre, mais marchant d’un pas ferme.

On avait choisi ce jour-là pour l’exécution, parce que c’était jour de marché, afin

qu’il y eût le plus de regards possible sur son passage ; car il paraît qu’il y a encore en

France des bourgades12 à demi sauvages où, quand la société tue un homme, elle s’en

vante.

Il monta sur l’échafaud gravement, l’œil toujours fixé sur le gibet du Christ13

.

Il voulut embrasser le prêtre, puis le bourreau, remerciant l’un, pardonnant à l’autre.

Le bourreau le repoussa doucement, dit une relation. Au moment où l’aide le liait sur

la hideuse mécanique, il fit signe au prêtre de prendre la pièce de cinq francs qu’il

avait dans sa main droite, et lui dit :
Pour les pauvres.

Comme huit heures sonnaient en ce moment, le bruit du beffroi14

de l’horloge

couvrit sa voix, et le confesseur lui répondit qu’il n’entendait pas. Claude attendit

l’intervalle de deux coups et répéta avec douceur :

— Pour les pauvres.

Le huitième coup n’était pas encore sonné que cette noble et intelligente tête

était tombée.

Victor Hugo, Claude Gueux (1834)

a) Qui rend visite à Claude Gueux dans sa cellule le jour de son exécution ? Que font

ces différents personnages ? (1,5 point)

b) Comment qualifierais-tu l’attitude de Claude Gueux à l’égard des différents visiteurs

? Cite le texte entre guillemets pour justifier ta réponse. (1,5 point)

2- Quel objet Claude Gueux a-t-il réclamé en premier ? Pourquoi cet objet est-il si

important pour lui ? (1 point)

3- « Sur sa demande, on lui avait rendu les ciseaux avec lesquels il s’était frappé. Il y

manquait une lame, qui s’était brisée dans sa poitrine. » (l. 16-17)

a) À quel temps sont conjugués les deux verbes soulignés ? (0,5 point)

b) À quelle forme sont ces deux verbes ? (0,5 point)

c) Précise le sens de cette forme pour chacun de ces deux verbes (que tu recopieras).

(1 point)

d) Recopie entre guillemets trois autres verbes qui sont à la même forme que les deux

verbes soulignés.​
4- « Il dit aussi qu’il désirait qu’on ajoutât à ce legs la ration de pain qu’il aurait dû manger
ce jour-là. » (l. 18-19). Comment sont rapportées les paroles de Claude Gueux ?
(0,5 point)
5- « - Pour les pauvres. » (l. 34 et l. 38)
a) Comment sont rapportées ces paroles de Claude Gueux ? (0,5 point)
b) Que t’apprennent ces paroles sur le caractère de Claude Gueux ? (1 point)
6- a) Qui est Albin ? (0,5 point)
b) Quels sont les deux présents que Claude Gueux donne à Albin ? (1 point)
c) Que peut symboliser chacun de ces deux présents ? Deux réponses sont donc
attendues.

Sagot :

Bonsoir,

a. C'est le prêtre et le bourreau qui rendent visite à Claude.

b. Claude est humble.

2. Claude réclame sa paire de ciseaux.

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