Sagot :
Réponse :
bonjour
Explications :
Le président essaya encore une fois de la faire parler, d’obtenir des aveux, et l’ayant sollicitée avec une grande douceur, lui fit enfin comprendre que tous ces hommes réunis pour la juger ne voulaient point sa mort et pouvaient même la plaindre.
Alors elle se décida. Le président demanda de leur dire quel était le père de cet enfant. Jusque-là elle l’avait caché obstinément.
Elle répondit soudain, en regardant ses maîtres qui venaient de la calomnier avec rage que c’était M. Joseph, le neveu à M. Varambot.
Les deux époux eurent un sursaut et crièrent en même temps que c’était faux, qu’elle mentait, que c’était une infamie.
Le président les fit taire et la pria de continuer et de leur dire comment cela était arrivé.
Alors elle se mit brusquement à parler avec abondance, soulageant son cœur fermé, son pauvre cœur solitaire et broyé, vidant son chagrin, tout son chagrin maintenant devant ces hommes sévères qu’elle avait pris jusque là pour des ennemis et des juges inflexibles.
Elle affirma que c’était M. Joseph Varambot, quand il était venu en congé l’an dernier. On lui demanda ce que faisait ce M. Joseph Varambot. Elle répondit au président qu’il était sous-officier d’artilleurs, qu’il était resté deux mois à la maison, deux mois d’été. Elle, elle ne pensait à rien quand il s’était mis à la regarder, et puis à lui dire des flatteries, et puis à la cajoler tant que le jour durait. Elle, elle s’était laissé prendre.