Sagot :
Désobéir manifeste toujours un refus: refus d'autorité, refus de se contraindre à la loi, à des principes sociaux établis. Pour autant, la désobéissance n'est pas forcément toujours un caprice. On pourra à juste titre désobéir en estimant que l'ordre qui nous est donné est déraisonnable ou pis, qu'il est contre nature. Je pense notamment à des soldats qui ont désobéi à des ordres lors de la guerre des balkans. Ils ont estimé que les ordres reçus étaient barbares et ont préféré se soustraire à leur devoir. En fait, ils ont épargné des vies et refusé de tuer des innocents ; ils ont été jugé pour cela... Je ne me souviens plus du résultat du jugement, mais l'idée est la suivante: est-ce que faire son devoir, c'est obéir aux ordres reçues? Donc l'idée de morale est un des fondements de ce sujet. Il est capital de comparer le devoir qui est contrainte (= ce qui est imposé par les lois, les chefs...) et le devoir personnel que l'on ressent, c'est à dire une sorte de loi du coeur. Point de bons sentiments là dedans, simplement la possibilité de faire son devoir en comprenant ce que l'on fait, c'est à dire de faire les choses non pas mécaniquement mais avec conscience, et peut-être avec plaisir.