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HISTOIRE : La France défaite et occupée. Régime de Vichy, collaboration,
Résistance.
Document : Témoignage de Jean-Jacques Auduc, né le 9 juillet 1931, près du
Mans
« Mon travail était de récupérer les messages. Je venais à bicyclette, de chez ma
grand-mère. Je récupérais les messages : j'en récupérais d'autres que me donnait
André Dubois. Et je rentrais à Foulletourte!... 25 kilomètres à l'aller, 25 kilomètres au
retour. J'avais 12 ans. Je franchissais les barrages allemands sans être inquiété. Je
cachais les messages dans la pompe de mon vélo.
Outre mes activités d'agent de liaison, on m'envoyait aussi dans les endroits où les
adultes ne pouvaient pas aller. Par exemple, les Allemands avaient positionné sur le
terrain d'aviation du Mans trois escadrilles de bombardiers "Junker". Les Anglais les
avaient repérées et ça les inquiétait. [...] On m'a envoyé avec un cerf-volant et je me
suis approché le plus près possible. Les gardes - c'étaient de vieux soldats
allemands - se sont même mis à jouer avec moi. À un moment, en me baissant, je me
suis aperçu que les avions en question étaient en bois... C'était des leurres ! J'ai
signalé ça. Les Anglais ont été rassurés. [...] Il n'y avait qu'un enfant qui pouvait
s'approcher sans éveiller la méfiance des soldats. C'était le 21 septembre 1943 : pour
cette action, je recevrai, le 13 juin 1945, la Croix de guerre avec étoile de vermeil. [...]
En novembre 1943, mes parents ont donc été arrêtés sur dénonciation. Moi, j'étais
parti chez ma grand-mère pour apporter des plis. Les voisins m'attendaient au bout de
la rue: "Surtout tu rentres pas chez toi parce que la Gestapo t'attend." Les Allemands
voulaient absolument me prendre pour me faire parler.
On avait prévu, en cas d'arrestation, que j'aille à Chartres, chez un commandant
d'aviation. Je suis parti, sans argent, sans ticket d'alimentation, sans papiers ! Traqué
par la Gestapo. Ne sachant pas ce que mes parents étaient devenus. [...]
Entre-temps, mes parents avaient été déportés. La Gestapo ne s'intéressait plus à
moi. J'ai pu rentrer chez ma grand-mère. J'ai repris l'école avec l'idée de m'engager
dans les FFIP pour aller libérer les camps et mes parents. C'est ce que j'ai fait à
l'automne 1944. J'ai rejoint les FFI de Foulletourte. On traquait les Allemands en
déroute. Mais je ne suis pas allé plus loin. J'étais trop jeune pour m'engager chez le
général Leclerc?. Les Anglais m'ont récupéré, encore une fois. Ils m'ont emmené en
Angleterre. J'ai vécu dans une famille d'officiers jusqu'au retour de mes parents. >>
D'après Philippe Chapleau, Des enfants dans la Résistance (1939 - 1945),
Éditions Ouest France (2008)
Foulletourte : commune située dans l'Ouest de la France.
2 Forces Françaises de l'Intérieur : regroupement des principaux réseaux de résistants
combattant en France.
Général Leclerc : officier général des Forces Françaises Libres devenue l'armée
française de la libération à partir d'août 1943.
quel étais la situation de la france au moment des fait raconter? reponder a ma question svp❤️

Sagot :

Réponse : La situation décrite se déroule lors de l'occupation allemande de la france entre 1940 et 1944

Explications : Le jeune garçon sert d'espion pour la résistance en France la scène décrite se déroulelors de l'année 1943

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