Aider moi svp c’est sur les bienfaits de la lune de Baudelaire 3quel genre littéraire peux-tu associer ce poème ? Justifie ta réponse en donnant un point
commun entre les deux.
4) Quelles sont les actions de la lune sur le physique de l'enfant ?
5) Relève les termes qui montrent que la lune agit avec ddouceur.
Relève deux oxymores qui montrent que la lune a un effet double : bénéfique et maléfique.
7) Relève dans les paroles exprimées trois termes à connotation péjorative : un adjectif, un verbe, un
nom commun.
8) Dans les deux premières phrases prononcées par la lune, quel est le pronom sujet ? Quels sont les
déterminants possessifs ? Quel temps est employé ? Sur quel ton s'exprime la lune ?
9) Relève les passages à la forme négative. Que chercheront en vain les enfants touchés par la lune?
10) Quels liens peut-on établir entre ce qu'aime la lune et les poèmes de Baudelaire ? Quel est le
principal bienfait de la lune?


Sagot :

Réponse :

3) On pourrait associer ce poème en prose à un conte. la lune est personnifiée et se comporte comme la fée des contes pour enfants.
4. Les actions de la lune sur le physique de l'enfant : elle donne des couleurs.

5. Les termes de la douceur : moelleusement, sans bruit, la tendresse souple d'une mère tendrement;

6. L'oxymore :" tendrement serré à la gorge"

7. les termes péjoratifs : subira, monstrueuses, folie

8. le sujet est TU. MON, MA

Les verbes sont au futur.

9. Les négations :

- le lieu où tu ne seras pas ; l’amant que tu ne connaîtras pas ;

- le lieu où ils ne sont pas, la femme qu’ils ne connaissent pas,

Sorte de présage come une malédiction

10. Il est question des amants, des chats, les fleurs monstrueuses (fleurs du mal), les parfums, les femmes, les éléments (le ciel, la mer), la beauté, le mal.

Explications :

La Lune, qui est le caprice même, regarda par la fenêtre pendant que tu dormais dans ton berceau, et se dit : « Cette enfant me plaît. »

Et elle descendit moelleusement son escalier de nuages et passa sans bruit à travers les vitres. Puis elle s’étendit sur toi avec la tendresse souple d’une mère, et elle déposa ses couleurs sur ta face. Tes prunelles en sont restées vertes, et tes joues extraordinairement pâles. C’est en contemplant cette visiteuse que tes yeux se sont si bizarrement agrandis ; et elle t’a si tendrement serrée à la gorge que tu en as gardé pour toujours l’envie de pleurer.

Cependant, dans l’expansion de sa joie, la Lune remplissait toute la chambre comme une atmosphère phosphorique, comme un poison lumineux ; et toute cette lumière vivante pensait et disait : « Tu subiras éternellement l’influence de mon baiser. Tu seras belle à ma manière. Tu aimeras ce que j’aime et ce qui m’aime : l’eau, les nuages, le silence et la nuit ; la mer immense et verte ; l’eau uniforme et multiforme ; le lieu où tu ne seras pas ; l’amant que tu ne connaîtras pas ; les fleurs monstrueuses ; les parfums qui font délirer ; les chats qui se pâment sur les pianos et qui gémissent comme les femmes, d’une voix rauque et douce !

« Et tu seras aimée de mes amants, courtisée par mes courtisans. Tu seras la reine des hommes aux yeux verts dont j’ai serré aussi la gorge dans mes caresses nocturnes ; de ceux-là qui aiment la mer, la mer immense, tumultueuse et verte, l’eau informe et multiforme, le lieu où ils ne sont pas, la femme qu’ils ne connaissent pas, les fleurs sinistres qui ressemblent aux encensoirs d’une religion inconnue, les parfums qui troublent la volonté, et les animaux sauvages et voluptueux qui sont les emblèmes de leur folie. »

Et c’est pour cela, maudite chère enfant gâtée, que je suis maintenant couché à tes pieds, cherchant dans toute ta personne le reflet de la redoutable Divinité, de la fatidique marraine, de la nourrice empoisonneuse de tous les lunatiques.