Sagot :
la domesticité est l'ensemble des employés affectés au service d'une personne ou d'une famille. Un travailleur domestique est une personne qui travaille dans le cadre de la résidence.
Les domestiques se distinguent des serfs ou esclaves des périodes historiques précédentes par le fait qu'ils reçoivent un traitement pour les tâches qu'ils accomplissent, ce qui se traduit par des émoluments ou un salaire régulier (ainsi que l'accès à une protection sociale, à la suite des réformes du monde du travail obtenues au xxe siècle). Ils sont également libres de quitter leur emploi lorsqu'ils le souhaitent, bien que leur condition sociale constitue un frein à cette mobilité. L'Organisation internationale du travail a adopté la Convention no 189 pour les travailleurs domestiques en juin 2011. Le 26 avril 2012, l'Uruguay était le premier pays à ratifier cette convention1. Le nombre de domestiques dans le monde a augmenté de 60 % entre 1995 et 2011, selon l'Organisation internationale du travail2.
L'emploi de travailleurs domestiques s'est généralisé dans la société bourgeoise du xixe siècle, où un nombre considérable de « gens de maison » contribuait au niveau de vie et au raffinement des familles bourgeoises composant le capitalisme occidental. Cette remarque trouve un écho particulier dans l'Angleterre victorienne, qui avait codifié les rôles des travailleurs domestiques, du simple serviteur au cuisinier, du palefrenier jusqu’à la gouvernante ou au précepteur. Cette répartition des rôles était héritée de celle qui s'était mise en place dans les travailleurs domestiques de la noblesse de cour ou de ville au xvi