Bonjour j'ai une rédaction à faire et j'ai vraiment du mal à le faire :

PAUL
Je sais que tu es brave, je sais que tu sauras vivre sans moi. Il faut que tu vives, toi.

FRANCOISE
Je ne sais pas, Paul. (A part) Toute ma vie s’engloutissait et je ne voulais pas lui montrer que j’avais mal, que la
douleur qui me serrait devenait insupportable.

PAUL
Si, je sais que tu es brave. Françoise, nous avons lutté de tout notre cœur. Je tombe avant de toucher au but,
mais toi tu verras la victoire.

FRANCOISE
(A part) Et moi je pensais : que m’importe la victoire sans toi. (A Paul) Ô Paul, nous n’avions jamais pensé que la
victoire serait cela.

PAUL
Si, Françoise. Souviens-toi. Nous le disions.

FRANCOISE
Ô Paul. Dire et savoir, quelle différence !
PAUL
Nous gagnons. Les nôtres se lèvent de tous côtés. Georges a réussi à avoir des nouvelles du dehors. Ils reculent
partout.

FRANCOISE
(A part) C’est faux. Les prisons sont toujours pleines de fausses nouvelles. En mai 1942, vous savez où étaient les
armées hitlériennes. Elles avançaient partout, elles atteignaient presque la Volga.
PAUL
C’est pourquoi ils se hâtent d’abattre ceux qu’ils tiennent. Mais ils ne nous auront pas tous. Des milliers se lèvent
qui nous remplaceront et nous vengeront.

FRANCOISE
Hélas Paul. Toi …

PAUL
Nous nous battons pour la liberté. Que tous les combattants ne soient pas au défilé, chacun le sait avant de
s’engager et aucun ne voudrait déserter parce qu’il risque de tomber avant la fin. Ce qui serait horrible, ce serait
de mourir pour rien, de mourir sans avoir rien fait de sa vie. Nous avions choisi toi et moi.

FRANCOISE
Je n’avais pas choisi de te perdre, jamais. J’avais toujours pensé que nous tomberions ensemble, si nous
tombions.

PAUL
Chérie ! Tous les combattants ne sont pas frappés au même moment. Heureusement. Où serait la victoire si tous
succombaient. Tu vivras, toi. Oh ! Que j’en suis heureux.

FRANCOISE
Paul.

PAUL
Chérie, sois forte comme tu l’as toujours été.

FRANCOISE
Je le suis, Paul. Je le serai (Silence. Elle lui caresse les cheveux.)

Charlotte DELBO, Une scène jouée dans la mémoire, 2001 (édition posthume)

Rédigez la dernière lettre de Paul à ses enfants.


Merci d'avance à celui qui va m'aider ; )


Sagot :

Réponse :

Mes cher enfants,

Je doit partir me battre pour la liberté ! Je suis triste de vous abandonner ainsi mais sachez que vous et votre mère je vous aime et je vous aimerai de tout mon cœur pour toujours. J'éspère que vous comprenez et que vous ne m en voulez pas. Mais je suis contraint de devoir vous dire adieu...

Votre  cher père