Réponse :
La vie à la cour, qu'il commente, est réglée par les querelles et les intrigues. Détestant le Grand Dauphin, Saint-Simon se réjouit de sa mort (1711) et pleure celle du duc de Bourgogne (1712), qu'il respectait au point de voir en lui, comme Fénelon, un recours. Lié à Philippe d'Orléans (régent à partir de 1715), il entre au Conseil de régence, mais voit son influence décroître de jour en jour. Toutefois, en 1721-1722, il est chargé d'une ambassade en Espagne, destinée à demander la main de l'infante pour le jeune Louis XV. Mis à part cette grande affaire, longuement décrite, rien ne permettra au conseiller de s'imposer politiquement dans un monde qui ne vit plus sur les mêmes valeurs que lui. À la mort du Régent, il quitte la cour et se consacre à l'écriture.