Sagot :
Le concept d’hybridité/métissage, né au 19ème siècle, a été récupéré, réhabilité et transformé par les penseurs britanniques de la postmodernité, tels que Stuart Hall, Homi Bhabba ou Paul Gilroy, dans les années 1980 et au début des années 1990. En dépit de ses limites conceptuelles, le concept réactualisé a pris racine et a eu son heure de gloire, sous le vocable d’hybridité culturelle, lors de l’arrivée au pouvoir du New Labour de Tony Blair. Il est aujourd’hui combattu à la fois par ceux qui s’inquiètent de la possible dissolution / disparition des cultures minoritaires au sein d’un vaste ensemble métissé indéfinissable ainsi que par ceux qui refusent « l’abâtardissement » de la culture britannique vécue comme monolithique et immuable. Par contre, l’hybridité ethnique en constante progression au sein de certains groupes ethniques minoritaires (Antillais, Africains, Chinois) est, quant à elle, promise à un grand avenir, signe de la vigueur et de la progression inéluctable du processus d’assimilation/intégration. ( source : https://journals.openedition.org/mimmoc/291 )