Je dois faire un commentaire de texte sur ce poème de Renée Vivien mais cela fait quelques jours que je suis bloquée, je n’arrive pas à trouver d’axe. Pouvez-vous m’aider s’il vous plaît ?

Le pilori

Pendant longtemps, je fus clouée au pilori,
Et des femmes, voyant que je souffrais, ont ri.

Puis, des hommes ont pris dans leurs mains une boue
Qui vint éclabousser mes tempes et ma joue.

Les pleurs montaient en moi, houleux comme des flots,
Mais mon orgueil me fit refouler mes sanglots.

Je les voyais ainsi, comme à travers un songe
Affreux et dont l'horreur s'irrite et se prolonge.

La place était publique et tous étaient venus,
Et les femmes jetaient des rires ingénus.

Ils se lançaient des fruits avec des chansons folles,
Et le vent m'apportait le bruit de leurs paroles.

J'ai senti la colère et l'horreur m'envahir.
Silencieusement, j'appris à les haïr.

Les insultes cinglaient, comme des fouets d'ortie.
Lorsqu'ils m'ont détachée enfin, je suis partie.

Je suis partie au gré des vents.Et depuis lors
Mon visage est pareil à la face des morts.

Renée Vivien


Sagot :

Réponse : problématique :

Dans le poème de Renée Vivien l'expression mettre au pilori est-elle à prendre au  sens propre ou sens figuré ?

I. Le pilori: la réalité

- un condamné sur la place publique

- réactions hostiles des badauds

- condamnation et haine

II. Une poétesse  en souffrance

- voir sa biographie

- une homosexualité difficile à assumer à l'époque

- souffrance, mort jeune  et rêve d'absolu: "Je suis partie au gré des vents.

Et depuis lors

Mon visage est pareil à la face des morts."