Sagot :
Bonsoir !
Se remémorer le passé est essentiel sous plusieurs angles. Que ce soit à titre personnel ou national, c'est en se souvenant de ce que l'on a vécu qu'on est en mesure de tirer des leçons pour devenir meilleur.
Enseigner l'histoire dans les écoles n'est pas un acte anodin : instruire les nouvelles générations, c'est à la fois leur raconter leurs racines mais aussi dessiner leurs futurs. On dit souvent que le savoir est une arme puissante, et savoir de quoi est fait le passé est sans aucun doute l'un des plus beaux savoirs. C'est très cliché mais cela peut parfois, avec du bon sens, éviter de reproduire les mêmes erreurs.
La notion de commémoration est également essentielle : se rappeler l'Histoire, c'est rendre hommage à ceux qui en ont subit les atrocités mais aussi à ceux qui ont luttés pour des causes justes, destinées à améliorer l'humanité. Les cérémonies commémoratives participent d'ailleurs à la sensibilisation des jeunes et leur permet de développer leurs citoyennetés et leurs ouvertures d'esprits.
En se souvenant tous ensemble de notre passé, on construit des liens entre les générations, les peuples, les nations, les ethnies ... nous sommes tous liés par les mêmes origines et mettre ainsi en valeur nos points communs permet de maintenir une certaine stabilité dans la société.
Pour autant, trop savoir revient à ne plus rien savoir. Le travail des historiens et des archéologues nous donne une vision ample de l'Histoire mais certains points restent floues et c'est parfois pour le mieux. Il ne faut pas rester bloqué dans le passé, y vivre en permanence et chercher à tout y connaître, au risque de perdre notre créativité et notre inventivité pour le futur. L'humain doit rester capable d'avoir une vision d'ensemble de l'existence, celle-ci incluant également l'avenir.
De plus, trop se remémorer peut devenir douloureux (*à titre personnel aussi), et si cela reste important, il ne faut pas que cela devienne excessif : les commémorations doivent rester un moment de recueillement, de partage et de solidarité et non pas un endroit où l'on ravive les vieilles blessures et rancoeurs.
Aussi, en ressassant trop les souvenirs, ils arrivent parfois qu'on les altère et qu'on se crée des demi-vérités.
Souvent, oublier (ou accepter) est primordial pour avancer. Il faut éviter de se complaire dans les temps passés pour se construire une destinée en s'en détachant.
Nietzsche défendait une idée qui résume bien ton sujet : il pensait, je cite, que nous devions "oublier pour agir de manière non historique et se souvenir pour agir de manière historique".
Au final, se souvenir est chose essentielle tant que cela n'est pas dans l'excès et dans la haine : cela doit au contraire servir à développer notre entraide et notre bienveillance.
N'hésite pas si tu as encore besoin d'aide, bonne soirée et bon courage !