Sagot :
Réponse :
Tous les adjectifs sont en gras.
Explications :
Ces notes' n'empruntent rien à l'amour de soi, à la nouvelle à la maxime ou au roman. Un feu d'herbes sèches eût tout aussi bien été leur éditeur. La vue du sang supplicié en a fait une fois perdre le fil, a réduit à néant leur importance. Elles furent écrites dans la tension, la colère, la peur, l'émulation, le dégoût, la ruse, le recueillement furtif, l'illusion de l'avenir, l'amitié, l'amour. C'est dire combien elles sont affectées par l'événement. Ensuite plus souvent survolées que relues. Ce carnet pourrait n'avoir appartenu à personne tant le sens de la vie d'un homme est sous-jacent à ses pérégrinations, et difficilement séparable d'un mimétisme par- fois hallucinant. De telles tendances furent néanmoins combattues. Ces notes marquent la résistance d'un humanisme conscient de ses devoirs, discret sur ses vertus, désirant réserver l'inaccessible champ libre à la fantaisie de ses . soleils, et décidé à payer le prix pour cela.
René Char, Feuillets d'Hypnos, © Éditions Gallimard, 1946. 10 1. Le titre de l'ouvrage parle de « feuillets », l'auteur utilise ici le mot « notes », ailleurs encore on utilisera le terme de « fragments » pour désigner les 237 éléments qui composent ce livre.
Si j'ai oublié un adjectif signalez le s'il vous plaît. Ce devrait être bon normalement.