Sagot :
Réponse :
Un poème lyrique, émouvant, discret. Evocation de l'être absent, mort peut-être et le temps qui s'éternise.
Le temps apaise -t-il l'absence ou la ravive-t-il ?
I. Une absence interminable
- Le vers refrain et anaphorique : "Encore un jour "
- le champ lexical du temps
- contemplation devant la mer et joie qui s'envole
II. La présence de l'autre
- des interrogations
- un souhait ardent :
Et tu serais entre mes bras
Ma bien lointaine ma tant lasse
Ma très absente et toujours là
- comment retrouver l'autre au-delà de la mort ?
Il faudrait convenir d'un signe
Pour s'appeler de vie à mort
Un mot de passe entre les lignes
Un fil lancé de bord à bord
Explications :
Encore un jour
Encore un jour où je t'attends
Où je m'accrois et me découvre
Au gré de l'hôte intermittent
Et des portes que ferme et ouvre
Le temps en moi passant le temps
encore un jour encore un ciel
Vole un oiseau qui ne sait pas
L'aveugle absence et le noir miel
qui se mûrit dans notre en-bas
Encore un jour et son soleil
La mer se déchire à l'avant
Mais à l'arrière l'écume veille
Et recoud vite l'océan
Un jour perdu joie qui s'envole
Et qui s'en va sans rien donner
Où est le nord sur ma boussole
Compte sur tes doigts les années
Il faudrait convenir d'un signe
Pour s'appeler de vie à mort
Un mot de passe entre les lignes
Un fil lancé de bord à bord
Il faudrait le dire à voix basse
Et tu serais entre mes bras
Ma bien lointaine ma tant lasse
Ma très absente et toujours là
Combien de temps nous faudra-t-il
Pour retrouver nos jours perdus
Comme un parfum qui se faufile
Si j'ouvre un livre déjà lu
Vent qui me joue vent décevant
Partagerons-nous notre mort
Ainsi du lit et des draps blancs
Où l'autre et l'un glisse un seul corps
A chaque jour suffit sa peine
Claude Roy