Bonjour pouvez vous m'aider j'essayais de faire mon devoir mais depuis la question 3 je bloque voici le sujet:

(c'est pour ce soir)

Le rat Ferdinand raconte le dernier assaut allemand lors de la bataille de Verdun.


Dix heures vingt-cinq ! Onze heures moins un quart ! Onze heures ! » Qu’attendions-nous ? La nuit bienfaisante qui apporte toujours quelque répit.

[...] Comme je regardais machinalement du côté de l’ennemi, j’aperçus des formes grises qui remuaient au ras du sol. C’étaient les Allemands qui s’avançaient sous la protection de leur artillerie dont l’action redoublait en ce moment d’intensité, à dessein de1 favoriser la progression de l’infanterie.

Leur tactique réussissait à merveille. Personne autour de moi ne les voyait car chacun se recroquevillait dans son coin. Je poussai des cris de détresse en exécutant des bonds désordonnés et je me démenai tant et si fort que l’étrangeté de mon attitude attira l’attention de Juvenet. Il me crut sans doute blessé, car il se leva pour venir me prendre, et dans son mouvement il jeta instinctivement un regard par-dessus le parapet : les premiers assaillants se trouvaient déjà à portée de grenade.

– Les voilà ! cria-t-il en empoignant son fusil.

– Kamarade ou kapout2 ! hurlait le plus proche.

Mais Juvenet, sans épauler, le descendit d’une balle, au jugé.

Les suivants arrivèrent, jetant des grenades à manche, mais les nôtres répondaient déjà. Les Boches3, constatant que nous n’étions pas tous exterminés, n’insistèrent pas et se replièrent en abandonnant leurs morts et leurs blessés.

– Elle est loupée leur attaque, constata Juvenet.

En effet, cette attaque montée avec de puissants moyens d’artillerie, échoua. Ce fut le dernier soubresaut4 du kronprinz5 devant Verdun. S’il avait franchi nos lignes ce jour-là, ses troupes auraient pu facilement pousser jusqu’au tunnel de Tavannes ; le fort de Souville était tourné et Verdun ne résistait pas à un nouvel assaut.

Donc si Verdun fut sauvé c’est un peu grâce à moi dont les cris donnèrent à temps l’éveil à ses défenseurs. Et, si le général Nivelle put en qualité de vainqueur de la Meuse prendre le commandement en chef des armées c’est parce qu’un rat patriote se trouvait au bon moment sur le parapet de la tranchée.

Je ne rapporte pas ce fait pour soutenir des prétentions à une pension ni à quelque récompense honorifique, mais seulement pour démontrer combien, à la guerre, les petites causes peuvent engendrer de grands effets.



PIERRE CHAINE, Mémoires d’un rat, partie III, chapitre 7, © Éditions Magnard, 2015.


1. Pour.

2. « Camarade ou t’es mort ».

3. Nom péjoratif donné aux Allemands.

4. Sursaut.

5. Guillaume de Prusse, prince allemand




3

« Mais Juvenet, sans épauler, le descendit (d’une balle), (au jugé). » (l. 17) a) Quelle est la fonction grammaticale de chacun des groupes entre parenthèses ? b) Que signifie « au jugé » ? Aidez-vous du contexte. (2 points)




4

a) Dans la phrase, « Elle est loupée leur attaque » (l. 21), quel est le niveau de langue employé ? Appuyez votre réponse sur deux éléments. b) Comment décririez-vous la tonalité générale du texte ? Justifiez votre réponse en citant des éléments précis. (3 points)




5

a) Quelle est l’identité du narrateur ? b) Quel rapport Ferdinand et Juvenet semblent-ils entretenir ? Accompagnez votre réponse d’une citation précise du texte. c) Quel extrait du texte faudrait-il retirer pour maintenir l’illusion que le narrateur est un soldat ? (3 points)




6

Dans la phrase « S’il avait franchi nos lignes… » (l. 24-25), le système hypothétique porte sur : (1 point)


le présent.


le passé.


le futur.




7

a) Dans l’avant-dernier paragraphe (l. 27 à 30), pourquoi peut-on dire que les phrases sont à la forme emphatique ? b) Relevez une autre phrase à la forme emphatique dans le deuxième paragraphe (l. 4 à 7). Pourquoi le narrateur emploie-t-il cette forme ? (3 points)




8

« À la guerre, les petites causes peuvent engendrer de grands effets », dit le narrateur à la fin du texte. Quel est le sens de cette maxime dans le contexte du récit ? (2 points)




9

À propos de l’image. a) Selon vous, pourquoi ce monument représente-t-il plusieurs soldats vêtus d’uniformes différents ? b) Quelle est leur posture ? Pourquoi sont-ils représentés de cette façon ? (2 points)


Sagot :

Réponse :

3 - "d'une balle" ici, est un complément d'objet indirect (COD)

indirect parce que la phrase se comprend sans "il le descendit"

"Au jugé" cela veut dire "approximativement", tiré au jugé" veut dire "sans viser"

4 - Niveau de langue familier car "louper" est un verbe familier et la tournure de phrase est d'un niveau familier : "elle" remplace "leur attaque" et est pourtant répété ensuite.

Tonalité du texte plutôt satirique (critique en raillant) :

1) "Qu’attendions-nous ? La nuit bienfaisante qui apporte toujours quelque répit."

2) "Leur tactique réussissait à merveille. Personne autour de moi ne les voyait car chacun se recroquevillait dans son coin."

3) Donc si Verdun fut sauvé c’est un peu grâce à moi dont les cris donnèrent à temps l’éveil à ses défenseurs.

4) "Et, si le général Nivelle put en qualité de vainqueur de la Meuse prendre le commandement en chef des armées c’est parce qu’un rat patriote se trouvait au bon moment sur le parapet de la tranchée."

5 - Le narrateur est un rat nommé Ferdinand.

Juvenet et Ferdinand semble être des amis de combat : "Il me crut sans doute blessé, car il se leva pour venir me prendre".

Pour maintenir l'illusion que le narrateur est un soldat il faudrait enlever les 2 derniers paragraphes.    

6 - Le passé

Je te laisse faire la fin en espérant t'avoir aidé    

   

Explications :