bsr svp aidez moi
C’était l’époque où le doux temps d’été déclinait et faisait place au rigoureux hiver.
Renart était à bout de provisions, il n’avait plus rien à dépenser et ne trouvait plus de
crédit chez les marchands. Le ventre creux, il sortit de sa maison pour chercher de la
nourriture. Il se glissa parmi les joncs entre la rivière et le bois. Après avoir beaucoup
erré, il finit par arriver près d’un chemin. Il s’accroupit dans le fossé et tendit le cou de
tous côtés. Il se coucha au pied d’une haie, espérant une occasion.
Soudain, il entendit un bruit de roues de charrette. C’était deux marchands qui revenaient
des bords de la mer. Ils rapportaient de grosses quantités de harengs frais et de poissons ;
leurs paniers crevaient sous le poids des anguilles et des lamproies.
Renart, qui connaît tant de ruses, rampe sans se laisser voir jusqu’au milieu du chemin et
s’y étend, les jambes écartées, la langue pendante. Il reste là à faire le mort, sans bouger et
sans respirer. La charrette arrive, un des marchands voit le corps immobile et appelle son
compagnon :
– Regarde, là ! C’est un goupil ou un blaireau ?
– C’est un goupil. Vite ! descendons et attrapons-le en prenant bien garde qu’il ne nous
échappe pas, dit l’autre en sautant de la charrette.
L’homme se dépêche et s’approche de l’animal. Il le pousse du pied, le pince, le tourne et
le retourne sans crainte d’être mordu. Il le croit mort.
– Il vaut bien trois sous, dit-il.
– Il en vaut bien au moins quatre, reprend l’autre. Vois comme sa gorge est blanche et
nette ! Nous ne sommes pas chargés. Jetons-le sur la charrette.
Ainsi dit, ainsi fait. Ils le saisissent par les pieds, le lancent entre les paniers et se
remettent en route.
Pendant qu’ils se félicitent et qu’ils se promettent d’écorcher le goupil le soir même,
celui-ci ne s’inquiète guère. Il sait qu’entre faire et dire il y a souvent un long trajet. Sans
perdre de temps, il s’allonge sur les paniers, en ouvre un avec les dents et tire à lui plus de
trente harengs. Il les mange de bon appétit, sans avoir besoin de sel ou de sauge. Mais il
n’a pas l’intention de se contenter d’aussi peu. Dans le panier voisin frétillent les
anguilles, il en tire trois beaux colliers, passe sa tête et son cou dans les colliers
d’anguilles, puis les installe sur son dos. Des deux pattes de devant, il s’élance au milieu
du chemin, les anguilles autour du cou en criant aux marchands :
– Dieu vous garde, beaux vendeurs de poissons ! J’ai partagé en frère : j’ai mangé vos
plus beaux harengs et j’emporte vos meilleures anguilles, le reste est pour vous.
1. Quand la scène se déroule-t-elle ?
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2. Quels sont les personnages du texte ?
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3. D’où la charrette revient-elle ?
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....................................................................................4. Que fait Renart quand il entend la charrette arriver ?
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5. Recopie une phrase du texte prononcée par un des marchands.
6. Recopie une phrase du texte prononcée par l’autre marchand.
7. Recopie une phrase du texte prononcée par Renard
8. Relève dans le texte l’expression utilisée pour dire que Renart a faim.
9. Dans la phrase « Il le pousse du pied, le pince... » (ligne 17), le pronom Il remplace…
10.Dans la phrase « … puis les installe sur son dos... » (ligne 30), le pronom les remplace…
11.Dans la phrase « J’ai partagé en frère. » (ligne 33), le pronom J’ remplace