Sagot :
Réponse :
Explications :
1936-1939 : les interventions étrangères dans la guerre civile espagnole
Au cours de l’entre-deux-guerres, l’histoire de l’Espagne est mouvementée et marquée
par une très forte instabilité. En 1923, le général Primo de Rivera parvient à s’imposer
au pouvoir au terme d’un coup d’État, point de départ d’une période de dictature
militaire qui dure jusqu’en 1931. À cette date, l’Espagne connaît le retour de la
République, qu’elle avait connue de manière éphémère dans les années 1870. C’est le
début de ce qu’on appelle la Seconde République espagnole, régime qui prend un
certain nombre de réformes radicales : instauration du suffrage universel, droit de vote
des femmes, autorisation du divorce, réduction du pouvoir de l’Église catholique et de
l’armée, réforme agraire.
En 1936, les élections sont remportées par le Frente popular (Front populaire), une
coalition électorale constituée des partis de gauche, dont les communistes espagnols.
Cela s’explique par la stratégie préconisée depuis 1935 par le Komintern : face à la
montée des fascismes, les communistes européens doivent faire alliance avec les autres
forces de gauche. Dans un contexte de grèves et d’agitation sociale, causé par la crise
économique mondiale des années 1930, cette victoire provoque en juillet un
soulèvement militaire nationaliste, dirigé par le général Franco à partir du Maroc
espagnol. Cela marque le début d’une terrible guerre civile, qui dure trois ans, opposant
les républicains espagnols aux nationalistes, qui finissent par l’emporter en 1939. Franco
instaure dès lors une dictature, qui ne s’achève qu’à sa mort, en 1975, et qui repose sur
Chapitre 2 – Les régimes totalitaires
de l’entre-deux-guerres
Contexte
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l’Église et sur l’armée. La guerre d’Espagne fait plusieurs centaines de milliers de
victimes, sans parler de toutes celles et de tous ceux qui prennent le chemin de l’exil,
notamment en France.
Cet événement dramatique est davantage qu’une guerre civile. C’est aussi un
événement international de grande ampleur. Il est en effet venu défier le système de
sécurité collective institué au lendemain de la Première Guerre mondiale, et destiné à
empêcher la résurgence des conflits : les puissances européennes s’étaient engagées à
en confier la résolution à la Société des Nations et avaient mis la guerre hors la loi (Pacte
Briand-Kellogg, 1928). Pour maintenir la paix, les démocraties occidentales défendent le
principe de la non-intervention, adopté lors de la conférence de Londres, qui crée une
commission internationale chargée de veiller à l’application de ce principe et notamment
à faire respecter un embargo sur les armes (septembre 1936). Cela n’empêche pas les
régimes totalitaires d’intervenir rapidement dans la guerre : les nationalistes reçoivent
ainsi le soutien de l’Italie fasciste et de l’Allemagne nazie, tandis que les républicains
sont soutenus par l’URSS.
voila j'espere t'avoir aidé