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Sagot :


C’est peut-être la critique la plus régulièrement adressée aux journalistes, le manque d'objectivité. C’est en accusant un article, un reportage ou une chronique, de manquer d’objectivité qu’on va chercher à disqualifier son auteur. En qualifiant aussi le dit journaliste, au choix, de propagandiste, de chien de garde, du très élégant "gauchiasse", ou récemment, comme on l’a vu dans l’affaire de Rugy, de "journaliste de démolition".

Les politiques eux-mêmes ne sont pas les derniers à rappeler à la presse ce supposé devoir de neutralité. C’est ce qu’a fait avec une forme de gourmandise et peut-être une pointe de perversité François Asselineau, à une journaliste qui l’interrogeait sur la pluralité des opinions à la télévision lors de la campagne pour la dernière présidentielle. "On a le sentiment que tout le monde pense la même chose dans les médias et beaucoup de Français ont l'impression que l'ensemble des journalistes pensent dans le même sens", lui avait répondu le candidat Union populaire Républicaine à la présidentielle avant de rajouter que "les journalistes devraient respecter la charte de Munich, la charte de l'éthique journalistique".

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