Demain
Âgé de cent mille ans, j'aurais encore la force
De t'attendre, o demain pressenti par l'espoir.
Le temps, vieillard souffrant de multiples entorses,
Peut gémir. neuf est le matin, neuf est le soir.
Mais depuis trop de mois nous vivons à la veille,
Nous veillons, nous gardons la lumière et le feu,
Nous parlons à voix basse et nous tendons l'oreille
A maint bruit vite éteint et perdu comme au jeu.
Or, du fond de la nuit, nous témoignons encore
De la splendeur du jour et de tous ses présents.
Si nous ne dormons pas c'est pour guetter l'aurore
Qui prouvera qu'enfin nous vivons au présent.
Robert Desnos, État de veille, 1942.
Bonjour pouvez-vous me donner les e Qu’il faut prononcer pour la Versonnification de cette poésie s’il vous plaît.


Sagot :

Réponse :

Bonjour

Explications :

en gras : les "e" qu'il faut prononcer

soulignés : les "e" qui ne se comptent pas

Demain

Âgé de cent mille ans, j'aurais encore la force

De t'attendre, o demain pressenti par l'espoir.

Le temps, vieillard souffrant de multiples entorses,

Peut gémir. neuf est le matin, neuf est le soir.

Mais depuis trop de mois nous vivons à la veille,

Nous veillons, nous gardons la lumière et le feu,

Nous parlons à voix basse et nous tendons l'oreille

A maint bruit vite éteint et perdu comme au jeu.

Or, du fond de la nuit, nous témoignons encore

De la splendeur du jour et de tous ses présents.

Si nous ne dormons pas c'est pour guetter l'aurore

Qui prouvera qu'enfin nous vivons au présent.