Bonsoir,
La guerre avait pour elle l'antiquité ; elle avait été dans tous les siècles : on l'avait toujours vue remplir le monde de veuves et d'orphelins, épuiser les familles d'héritiers, et faire périr les frères à une même bataille. Jeune Soyecour ! je regrettais ta vertu, ta pudeur, ton esprit déjà mûr, pénétrant, élevé, sociable ; je plaignais cette mort prématurée qui te joignais à ton intrépide frère, et t'enlevait à une cour où tu n'avais fait que te montrer : malheur déplorable, mais ordinaire !