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Sagot :

Bonjour

L'apprentissage en soi est en opposition avec la liberté : en effet, il s’agit d’une contrainte. Contrainte morale tout d’abord, comme l’obligation de se soumettre à des conseils, des ordres, affirmations dont on ne comprend pas toujours les motivations. Contrainte intellectuelle ensuite, une sorte de torture l’esprit, auquel on impose de comprendre des choses nouvelles, de se transformer, de se développer en permanence. Cet apprentissage est accompagné de règles, d’une discipline parfois exigeante, il faut parfois se plier à un mode de vie qui ne correspond pas toujours avec ce à quoi l’on aspire. Ainsi, on en revient au premier sens de la liberté : la liberté naturelle et on peut dire qu’« Apprendre à être libre » devient alors bien paradoxal et signifie que l’on n’est pas libre lorsque l’on apprend à l’être, que l’on se détourne de la liberté première, de sa liberté de naissance dans le but de retrouver sa liberté.

On apprend  à être libre autrement que librement. Par l’assimilation de libertés qui n’en sont pas vraiment, qui seraient plutôt des droits ou des devoirs? Et qui dit droit, dit interdiction et restriction. Ainsi, la liberté humaine qui s’apprend ne serait qu’une façon de compenser la liberté naturelle que la vie en société nous empêche d’atteindre ?

Il n’y a pas de réponse exacte tant que l’on ne précise pas de quel point de vue l’on se place . On à besoin d’apprendre à être libre pour être autonome et pour pouvoir jouir pleinement des libertés humaines; du fait que l’homme vive en société d’interaction, l’apprentissage de la liberté devient alors indispensable pour que la liberté de chacun soit respectée par l’autre. Mais, si l’on considère que la seule et vraie liberté est une liberté naturelle, sans contrainte et qui s’oppose donc à la vie en société des hommes, à l’apprentissage et aux contrainte qu’il demande, alors l’homme n’est plus libre, et on lui donne à se contenter d’une liberté factice.

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