Sagot :
Ruwen Ogien défendait un minimalisme moral, considérant que ce qu’on peut légitimement interdire, c’est qu’on nuise aux autres, et que, pour le reste, il fallait laisser les individus mener leur vie comme ils l’entendent. L’éthique n’avait de sens, selon lui, qu’en étant limitée. On est d’abord tenté d’envisager le minimalisme moral comme une théorie normative de plus, à ajouter aux trois théories dominantes que sont l’arétaïsme ou l’éthique des vertus puisée chez Aristote, le déontologisme ordinairement associé à Kant, et le conséquentialisme dont la version la plus connue est l’utilitarisme. Son ambition s’annonce pourtant plus modeste : il s’agit de proposer, avec son envers qu’est le maximalisme moral, une façon originale de classer ces théories et ainsi de polariser l’histoire de la philosophie morale, dont l’évolution récente « donne l’impression de se résumer à un combat contre le minimalisme »Étant donné les liens étroits entre éthique normative et éthique concrète, il s’agit aussi d’intervenir dans le débat public et législatif sur les questions de société aujourd’hui les plus disputées, qui se résolvent souvent par une défaite du minimalisme moral. Celui-ci a ainsi une double dimension heuristique et polémique, confirmée par le fait qu’il engage une interprétation des théories dominantes, ou des auteurs de référence, qui place l’arétaïsme et le déontologisme dans le même bateau maximaliste tandis que l’utilitarisme serait davantage susceptible de satisfaire les principes du minimalisme moral.
Voilà j’espère t’avoir aidé
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