Bonjour, je suis honnete j'ai vraiment besoins d'aide. Pour demain j'ai une dissertation a rendre sur le sujet "Puis-je être prisonnier de mon passé ?" en mettant le sujet en lien avec la conscience et l'inconscience. Je demande donc votre aide pour ce travail.

Sagot :

Bonjour

Pour débuter, il est nécessaire de savoir que par définition, le passé, comme le temps, est irréversible. Quelle que soit l’action faite ou la parole dite, elle ne peut être remplacée et il existera toujours une preuve de ce qu’il s’est produit, un souvenir, une séquelle. De plus, le passé est pour chacun un fardeau social. Notre position sociale est déterminée par celle de nos parents, et de leurs parents, nous n’avons pas le choix de décider de naître dans tel ou tel pays ni dans quelque famille aisée ou pauvre. Cela est un hasard total hors de notre portée, nous sommes dans une certaine mesure, prisonniers de notre condition.

La notion de liberté est grandement remise en cause, premièrement en raison de l’irréversibilité du passé de chacun. Tout acte a une conséquence, c’est un mécanisme indéniable et logique. L’Homme est indiscutablement prisonnier de son passé par cette même raison que tous nos actes ont une conséquence. Nos actes du passé sont des causes, et ce que nous vivons et vivrons sont les conséquences. Nous ne pouvons pas passer outre ces facteurs qui influent sur notre liberté et celle des autres. En toute conscience ou non, l’Homme est victime de son passé, il peine à atteindre le bonheur, pour la simple et bonne raison que l’atteindre ne dépend pas que de lui.

Le carcan mémoriel qu’est notre passé ne peut être changé. Seule la vision que l’Homme a de celui-ci peut être modifié. L’Homme est à la fois esclave de son passé car il ne peut le changer et parce qu’il est le fruit du passé de ses ascendants, mais également parce qu’il en a la mémoire, qui parfois peut être un fardeau. Par cela, il en serait la victime. Néanmoins, il peut dépasser ce carcan, s’exprimer de lui-même et agir autrement que ses prédécesseurs, et voir son passé comme un outil utile, lui servant plus de leçon que de fardeau. Par cela il en serait l’héritier. Enfin, même si la mémoire est un outil fragile, en avoir conscience n’assure pas forcément la liberté de l’individu, ni son bonheur. Pour Plotin, "l’âme bonne est oublieuse", par cela, l’oubli serait nécessaire pour accéder au bonheur et à la pleine liberté, car le souvenir de la tristesse et de quelque carcan instauré par autrui nous empêche d’être pleinement libres et heureux. Par cela, il en serait éludé.