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"Nous nous levons alors, et tous en même temps
Poussons jusques au ciel mille cris éclatants.
Les nôtres, à ces cris, de nos vaisseaux répondent ;
Ils paraissent armés, les Maures se confondent,
L’épouvante les prend à demi descendus ;
Avant que de combattre ils s’estiment perdus.
Ils couraient au pillage, et rencontrent la guerre ;
Nous les pressons sur l’eau, nous les pressons sur terre,
Et nous faisons courir des ruisseaux de leur sang,
Avant qu’aucun résiste ou reprenne son rang.
Mais bientôt, malgré nous, leurs princes les rallient,
Leur courage renaît, et leurs terreurs s’oublient
La honte de mourir sans avoir combattu
Arrête leur désordre, et leur rend leur vertu.
Contre nous de pied ferme ils tirent leurs alfanges ;
De notre sang au leur font d’horribles mélanges.
Et la terre, et le fleuve, et leur flotte, et le port,
Sont des champs de carnage où triomphe la mort"
3.relisez ces vers
a.quel impression le récit du combat vous fait-il ?
c.relevez dans la suite du passage d'autres procédés d’exagération
Aidez moi STP

Sagot :

Réponse :

- Le récit dans cette tirade où le Cid rend compte de son combat contre les maures s'apparente à une épopée, une fresque d'un combat qui se veut grandi, magnifié comme un grand fait qui peut devenir légende.-

- hyperboles : "j'allais de tous côtés", "Poussent jusques aux cieux des cris

"épouvantables," " tous percés de nos coups," " tomber tous leurs soldats,"

- accumulation de verbes d'action : "avancer, soutenir, ranger, pousser"

- antithèse : " L’ardeur de vaincre cède à la peur de mourir."

" Le flux les apporta ; le reflux les remporte,"

Ô combien d’actions, combien d’exploits célèbres

Sont demeurés sans gloire au milieu des ténèbres,

Où chacun, seul témoin des grands coups qu’il donnait,

Ne pouvait discerner où le sort inclinait !

J’allais de tous côtés encourager les nôtres,

Faire avancer les uns, et soutenir les autres,

Ranger ceux qui venaient, les pousser à leur tour,

Et ne l’ai pu savoir jusques au point du jour.

Mais enfin sa clarté montre notre avantage :

Le More voit sa perte, et perd soudain courage ;

Et voyant un renfort qui nous vient secourir,

L’ardeur de vaincre cède à la peur de mourir.

Ils gagnent leurs vaisseaux, ils en coupent les câbles,

Poussent jusques aux cieux des cris épouvantables,

Font retraite en tumulte, et sans considérer

Si leurs rois avec eux peuvent se retirer.

Pour souffrir ce devoir leur frayeur est trop forte :

Le flux les apporta ; le reflux les remporte,

Cependant que leurs rois, engagés parmi nous,

Et quelque peu des leurs, tous percés de nos coups,

Disputent vaillamment et vendent bien leur vie.

À se rendre moi-même en vain je les convie :

Le cimeterre au poing ils ne m’écoutent pas ;

Mais voyant à leurs pieds tomber tous leurs soldats,

Et que seuls désormais en vain ils se défendent,

Ils demandent le chef : je me nomme, ils se rendent.

Je vous les envoyai tous deux en même temps ;

Et le combat cessa faute de combattants.

C’est de cette façon que, pour votre service…

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