Sagot :
Le mensonge paraît répréhensible en tant qu'énoncé et non comme acte : mentir pour obtenir quelque chose semble pire que le demander " normalement ".
Mais le mensonge n'est pas seulement un énoncé faux, il est lié à un but une intention. C'est elle que l'on peut à première vue qualifier de bonne ou de mauvaise suivant des critères moraux. Or si on s'intéresse a ce contexte, on néglige alors l'énoncé en tant que tel, on opère donc une dissociation du mensonge et de son but ou de ses conséquences. Cela conduirait donc à accepter le mensonge commis dans une bonne intention.
Pourtant personne n'aime découvrir qu'on lui ment, ou qu'on lui a menti : " Tu as bien fait de me mentir " est un énoncé paradoxal voire assez inhabituel. De même personne n'aime non plus être pris en flagrant délit de mensonge ; c'est une situation embarrassante.
Donc cela laisse supposer qu'il est mal vu de mentir, bien que ce soit un exercice courant dans les conversations quotidiennes.