Bonjour pouvez vous m'aidez svp c'est pour demain merci d'avance


Juvenet à son créneau était un guetteur débonnaire1. Il existait des consignes formelles : harceler nuit et jour l’ennemi ; tirer sur tous les points de stationnement qu’on a pu repérer : créneau d’observation, entrée d’abri, chantier de travailleurs, feuillées2, etc. Ces prescriptions avaient pour but de maintenir dans la troupe l’esprit offensif, si difficile à conserver quand des armées se trouvent en contact depuis plus de deux ans. En dépit de toutes les circulaires, Juvenet derrière son créneau évoquait moins un chasseur à l’affût qu’un marin en vigie, comparaison d’autant plus exacte qu’il se servait davantage de sa lorgnette3 que de son fusil. […] Quand il arrivait à Juvenet de découvrir dans un coin de boyau4 ou dans un repli de terrain un ennemi qui, se croyant en sécurité, vaquait à ses occupations, faisait sa toilette, ou cherchait ses poux, son premier sentiment n’était pas la haine, mais la curiosité. […] Cette silhouette minuscule, c’était un soldat comme lui qui accomplissait le même service sous un uniforme différent. Tous deux couraient les mêmes dangers, souffraient des mêmes intempéries, travaillaient aux mêmes corvées. Bien que ces gestes pareils fussent consacrés à des causes adverses, ils constituaient en fait une communauté de vie et de préoccupations qui suffisait à créer un point de contact, d’où naissait, malgré l’hostilité ambiante, une obscure sympathie. J’en eus la preuve un jour que Juvenet était occupé à suivre dans sa jumelle les mouvements d’un Boche. Un sergent passa qui lui demanda :

– Qu’est-ce que vous voyez d’intéressant ?

– J’en vois un, répondit Juvenet, qui est en train de poser tranquillement culotte.

– Eh bien, qu’est-ce que tu attends pour le démolir ? reprit l’autre, car c’est le privilège des poilus d’être tutoyés au gré des circonstances et de la fantaisie des chefs.

– Vous croyez, sergent, qu’il faut tirer ? hésita Juvenet. Ça n’est pas un bien beau moment pour se faire tuer. Et il ajouta, découragé : « Si on ne peut même plus poser culotte !

question

Les images pièce jointe

1

Que font les soldats ? Que ne font-ils pas ?

2

Quels liens voyez-vous entre ces photographies et l’extrait de Mémoires d’un rat ?

3

Observez les légendes. Qui sont ces soldats ?


Le texte

COMPÉTENCE - Je lis des textes variés et adapte ma lecture à l'objectif poursuivi


Portrait d’un soldat débonnaire


1

a) Quelles consignes sont données aux soldats ? b) Quel est le but de ces consignes ?

2

Que ressent Juvenet quand il voit un soldat allemand ? Citez deux sentiments.

3

Quelle image est donnée de l’ennemi dans cet extrait ? Sur quoi le narrateur insiste-t-il ?

4

a) Cherchez l’étymologie du mot « sympathie ». b) Pourquoi peut-on dire qu’il est employé dans son sens étymologique l. 23 (« [...] d’où naissait, malgré l’hostilité ambiante, une obscure sympathie. »)?


« À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. » (Corneille, Le Cid)


5

Que symbolise le personnage du sergent ? Justifiez votre réponse.

6

Pourquoi Juvenet fait-il exprès de rater l’Allemand ?

7

a) Quelles valeurs Juvenet respecte-t-il ? b) Quel est son point de vue sur la guerre ?

8

Entre le sergent et Juvenet, quel personnage représente les idées de l’auteur, selon vous ? Justifiez votre réponse.


Bonjour Pouvez Vous Maidez Svp Cest Pour Demain Merci DavanceJuvenet À Son Créneau Était Un Guetteur Débonnaire1 Il Existait Des Consignes Formelles Harceler Nu class=

Sagot :

Réponse :

bonsoir

Explications :

voici des éléments pour t'aider dans ton devoir

1

a) Quelles consignes sont données aux soldats ? b) Quel est le but de ces consignes ?

les consignes sont : « harceler nuit et jour l’ennemi, tirer sur tous les points de stationnement qu’on a pu repérer : créneau d’observation, entrée d’abri, chantier de travailleurs, feuillées"

le but : » maintenir dans la troupe l’esprit offensif »

2

Que ressent Juvenet quand il voit un soldat allemand ? Citez deux sentiments.

- de la curiosité

- de l’empathie

-  

3

Quelle image est donnée de l’ennemi dans cet extrait ? Sur quoi le narrateur insiste-t-il ?

- l’ennemi est un homme comme lui, il faisait les mêmes gestes que lui (toilette, chercher ses poux) c’était juste l’uniforme qui différait.

4

a) Cherchez l’étymologie du mot « sympathie ». b) Pourquoi peut-on dire qu’il est employé dans son sens étymologique l. 23 (« [...] d’où naissait, malgré l’hostilité ambiante, une obscure sympathie. »)?

- du grec « syn » et « pathos » : souffrance. Il est employé dans son sens étymologique puisque Juvenet se reconnaît en lui, il ressent un sentiment de communauté avec l'ennemi dans cette guerre

« À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. » (Corneille, Le Cid)

5

Que symbolise le personnage du sergent ? Justifiez votre réponse.

- Il représente l’autorité, l’ordre, il veut que Juvenet tue ce soldat qu’importe la situation dans laquelle il se trouvait, c’est la guerre un point c’est tout.

6

Pourquoi Juvenet fait-il exprès de rater l’Allemand ?

- Il fait exprès de rater l’Allemand par respect de son intimité. Finalement aussi pour que le soldat ne périsse pas alors qu’il « pose culotte »

7

a) Quelles valeurs Juvenet respecte-t-il ?

- il respecte l’intimité et la personne qu’est l’adversaire. Il ne veut pas combattre alors qu’il n’y a pas de répondant en face de lui. Il ne sent pas en danger à cet instant, ce serait de la lâcheté pour lui que de l’abattre.  

-  b) Quel est son point de vue sur la guerre ?

- bien que l’ambiance soit hostile, le point de vue de Juvenet est que finalement c’est un peu absurde de tuer un homme qui lui ressemble tellement, dans ses gestes au quotidien, peut être aussi dans sa vie

8

Entre le sergent et Juvenet, quel personnage représente les idées de l’auteur, selon vous ? Justifiez votre réponse.

- Je pense que c’est Juvenet qui représente les idées de l’auteur. En effet il s’attarde sur la description des gestes de l’adversaire, a du respect pour lui (il ne veut pas le tuer dans ce moment intime)

Pour les questions concernant les images, impossible d’y répondre puisque ces images ne sont pas jointes.