L’œil et l’oeillet de Louise de VILMORIN
L’œillet grenat et l’oeillet mauve
Dans la chambre des jours heureux
De leur parfum font une alcôve
Pour mon amour dont l’œil est bleu.
L’œillet grenat et l’oeillet rose
À l’heure où le baiser se prend
Parfument la main que je pose
Sur mon amour dont l’œil est grand.
Si de mon amour l’œil est triste
L’œillet mauve et l’œillet grenat
En leur parfum qui tant insiste
Raniment l’heure qui sonna
Et le geste qui vient se rendre
À mon amour dont l’œil est tendre.
poeme de 1954