Pourquoi, d'après Kant, les hommes n'ont pas cherché à suivre les idées des Lumières ?​

Sagot :

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Réponse :

Les hommes n'ont pas chercher a suivre les idées des Lumières car les Lumières sont accusé de vouloir renverser les autorités religieuses et civiles.

Explications :

Au xviiie siècle, l'antiphilosophie accuse ses adversaires philosophes de monopoliser les devants de la scène culturelle et littéraire, mais aussi de vouloir renverser les autorités religieuses et civiles. Ils peuvent être rapprochés des apologètes, écrivains catholiques ou protestants qui défendent la religion chrétienne et prônent un retour aux sources de sa doctrine

Détails :

Comment expliquer que les hommes préfèrent l'obéissance à la liberté ?

La liberté kantienne est en effet étroitement liée à la notion d'autonomie (loi à soi-même) : ainsi, la liberté relève de l'obéissance à une loi que je me suis moi-même crée. Il s'agit par conséquent d'un respect à ses engagements, d'une conformité à soi.

Quel est l'objectif des Lumières selon Kant ?

Les Lumières incitent les hommes à se servir de leur intelligence. Kant leur choisit en effet pour devise : « Sapere aude, aie le courage de te servir de ton propre entendement ! ».

Quelles sont les idées de Kant ?

Le projet de Kant pourrait se résumer ainsi : arracher l'homme à sa nature : – Sa nature métaphysique : il a redonné à la raison ses limites, mais a en même temps ennoblie la raison humaine. – Sa nature esthétique : libérer des sens, l'homme doit acquérir la faculté de juger le beau.

texte de Kant :

Paresse et lâcheté sont les causes qui font qu’un si grand nombre d’hommes, après que la nature les eut affranchis [libérer] depuis longtemps d’une conduite étrangère [ de la conduite d’une autre personne] , restent cependant volontiers [de leur plein gré] toute leur vie durant dans un état de tutelle [état de dépendance] ;  et qui font qu’il est si facile à d’autres de se poser comme leurs [de jouer le rôle] tuteurs.  Il est si commode [facile] d’être sous tutelle. Si j’ai un livre qui me sert d’entendement [de raison], un directeur de conscience [un guide spirituel] qui me sert de guide, un médecin qui juge de mon régime alimentaire à ma place, je n’ai alors pas moi-même à fournir d’efforts. Il ne m’est pas nécessaire de penser dès lors que je peux payer ; d’autres assumeront [prendront en charge] bien à ma place cette fastidieuse besogne[ travail pénible] .

 

Et si la plus grande partie, et de loin, des hommes tient [considère] ce pas [cette initiative] qui affranchit [libère] de la tutelle pour très dangereux et de surcroît [de plus] très pénible, c’est que s’y emploient  ces tuteurs qui, dans leur extrême bienveillance [gentillesse], se chargent de les surveiller. Après avoir abêti (rendre bête, stupide) leur bétail et avoir empêché avec sollicitude [beaucoup d’attention] ces créatures paisibles d’oser faire un pas en dehors du jardin d’enfant où ils les avaient emprisonnés, ils leur montrent ensuite le danger qui les menace, s’ils essaient de marcher seuls. Or ce danger n’est sans doute pas si grand, car après quelques chutes, ils finiraient bien par apprendre à marcher ; un tel exemple rend pourtant timide et dissuade d’ordinaire de toute autre tentative ultérieure [future].