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Sagot :

Réponse:

Il est surprenant de constater à quel point un de nos modes d’expression incontournable et aussi le plus universellement utilisé, est aussi aujourd’hui le plus contesté. Je veux parler de l’apparence, qui a comme traduction directe l’image de Soi.

Nous vivons, entend-on dire, dans une civilisation de l’image, «le culte du corps», «la dictature de l’apparence».

Cette contestation vient de gens qui s’expriment eux-mêmes au travers de comportements et d’apparences, reflets de leurs états psychiques intimes. Et il est bien difficile de faire autrement, si l’on se réfère, aux termes du philosophe Berkeley, pour qui : «être, c’est être perçu».

L’apparence est faite d’une infinité de petits détails, les uns liés au physique : État cutané, carnation, taille, poids, phanères,

D’autres, au revêtement de l’enveloppe physique :

Vêtements, coiffures, bijoux, chaussures, tatouages, parures

D’autres enfin relèvent des comportements :

Agressivité, séduction, compétition, désespoir…

C’est sans doute là qu’on entre de plain-pied dans les univers intérieurs.

On n’échappe pas à l’apparence, parce que l’apparence, c’est la représentation, l’émission de l’image de soi, faute de quoi, on disparaît. L’absence d’apparence correspond à la néantisation de l’Être.

Il ne fait aucun doute que l’apparence est le reflet, la traduction de nos états d’âme, de nos préoccupations, de nos tristesses et de nos colères. Au cours de la vie, cette traduction va évoluer considérablement :

Dans l’enfance, elle n’est que la traduction de ce que sont les parents

Si bien qu’à l’adolescence, l’apparence, symbole d’identité, est d’autant plus marquée que le souci de distanciation vis-à-vis de l’identité parentale est affirmé, et comme on retrouve la même revendication chez une majorité d’adolescents, cela conduit à des attitudes souvent identiques et du coup identitaires.

A la crise de l’age adulte, l’action sur l’Imago et la manipulation de l’Imaginis sont des occupations prioritaires qui traduisent la qualité et l’intensité des relations sociales.

Quant à la relation du sujet âgé avec son apparence, elle traduit bien souvent son intérêt, ou son détachement progressif, des préoccupations d’ici-bas, autrement dit sa relation avec la mort.

Explications:

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