Sagot :
Réponse:
Dans l'est de la France, il y avait un grand champ de bataille où j'avais été soldat à l'âge de 15 ans. Je me souviens qu'il faisait froid dans les tranchés, nos bottes étaient couvertes de boue.
Les balles sifflaient dans la nuit et les canons grondaient au loin dans la campagne enneigée.
Derrière le brouillard d'une matinée, j'aperçu au loin, les corps étendus de soldats griblés de balles. La mort avait une odeur que je n oublierais jamais. Elle nous frôlait sans cesse et nous rappelait que nous n étions que de simples mortels. Le champd de bataille ressemblait à un vaste champs de ruine avec des maisons evantrées dont la fumée sortait d un trou béant. Les rats courraient s arrêtant sur les tas de cadavres qui gisaient sur le sol gelé de notre terre tant aimée. Nous étions là debouts, assis, couchés pour défendre notre chère patrie. Nous avions faims et froids et comme pour seul spectacle l horreur et l enfer du champs de bataille.
Ce dont je me souviens c est le chaos qu offrait celui-ci, des trous profonds que les obus avaient cresés, des tas de corps rassemblés et entremêlés, de l'odeur irritante du sang et de la chair humaine brûlée. Le décor de la guerre était apocalyptique, un large caractère et des champs de ruine. Cette vision de l'enfer fut celle de notre quotidien, nous jeunes soldats meurtris et apeurés dont le spectacle de la mort s agitait devant nous...