Sagot :

unblob

Un jour, en me réveillant, je fus étonnemment et inhabituellement attiré par l'envie de sortir dans mon jardin. Comme hypnotisé, je me suis dépêché de prendre mon petit déjeuné, puis je me suis lavé. Enfin, je suis sorti. Il faisait chaud, nous étions en août. Il y avait une étrange ambiance, et l'air était lourd et humide.

Alors que je redécouvrais mon jardin, avec son herbe fraîchement coupée, ses insctes par miliers, la balançoire solitaire et résistante, et la petite cabane dans les abres trop peu solide pour que j'aille y jeter un œil, je vis au loin, sous l'unique arbre de ce jardin, une sorte de mousse étrange. Je la fixais, me rendant compte qu'elle se propageait rapidement, et arrivait vers moi. De nouveau sous hypnose, je m'avançais contre mon gré. La mousse avait une consistante gluante, elle se matérialisa devant mes yeux ébahis. Elle pris une forme un peu étrange, mais je pouvais distinguer des yeux, plus de deux, aucun nez, pas de bouche non plus, et des centaines de tentacules. Je revins à moi et, pris de panique et de peur, je courus aussi vite que possible. Malencontreusement, je glissa et tombai, alors que cette chose me poursuivait.

C'est alors que je pris conscience que cette chose était sûrement un extraterrestre. Je lui sautai alors dessus, et par je ne sais quel sortilège, je la ratatinai, puis la mis dans une boîte erméthique. Quand ma mère rentra, je lui montrai fièrement ma découverte. Elle s'empressa d'appeler la police, puis l'affaire devint nationale, puis mondiale. L'extraterrestre était redevenu de la mousse, mais lorsque je le touchais, il se rematérialisait. On me proposa de l'exposer dans un musée, mais je voulais plus. En grandissant, je devins célèbre, mais mon extraterrestre semblait de plus en plus sec. Alors, avant qu'il ne se détruise, je le mis aux enchères, et je devins richissime.

Cependant, quelques années plus tard, alors que je vivais avec ma femme et mes enfants, un étrange phénomène m'attira hors de chez moi, au fond de mon jardin. Je me fis engloutir par une grosse mousse, et je me sentis défaillir. À mon réveil, je n'étais plus qu'un tas d'argent gluant, qui se trouvait sous un arbre, attendant simplement que ma femme ou mes enfants me récupèrent...