Sagot :
Elle dépeint la première enfance de Chateaubriand, sa famille, sa vie à Saint-Malo et à Combourg, son séjour aux collèges de Dol et de Rennes, puis à Brest pour subir l'examen de garde-marine. C'est la période de prédilection de la vie de Chateaubriand. Cette partie des souvenirs où revit sa jeunesse a pour lui un charme indicible, qui communique à tant d'épisodes leur fraîcheur et leur grâce. Cette première partie contient des pages justement célèbres sur Combourg, le père de Chateaubriand, sa sœur Lucile, la « sylphide », les rêves et les élans d'amour de son adolescence inquiète. Nul livre ne pare de plus de poésie voluptueuse et triste, l'étude de cette crise d'âme, que l'auteur avait analysée précédemment dans René ; ce sont les souvenirs préférés de sa vie, ceux sur lesquels il s'arrête avec le plus de complaisance, auxquels il prête toutes les grâces de son style, parce que ce sont ceux où il reconnaît l'éveil de sa sensibilité et de son génie.