Bonjour pouvez vous m'aider a faire une contraction de texte. Il faut réduire ce texte entre 80 et 100 mots.
Ainsi toutes les questions, toutes sans exception, se dressent autour de la peine de mort, la question sociale, la question morale, la question philosophique, la question religieuse. Celle-ci surtout, cette dernière, qui est l’insondable, vous en rendez-vous compte ? Ah ! j’y insiste, vous qui voulez la mort, avez-vous réfléchi ? Avez-vous médité sur cette brusque chute d’une vie humaine dans l’infini, chute inattendue des profondeurs, arrivée hors de tour, sorte de surprise redoutable faite au mystère ? Vous mettez un prêtre là, mais il tremble autant que le patient. Lui aussi, il ignore. Vous faites rassurer la noirceur par l’obscurité.
Vous ne vous êtes donc jamais penchés sur l’inconnu ? Comment osez-vous précipiter là dedans quoi que ce soit ? Dès que, sur le pavé de nos villes, un échafaud apparaît, il se fait dans les ténèbres autour de ce point terrible un immense frémissement qui part de votre place de Grève et ne s’arrête qu’à Dieu. Cet empiétement étonne la nuit. Une exécution capitale, c’est la main de la société qui tient un homme au-dessus du gouffre, s’ouvre et le lâche. L’homme tombe. Le penseur, à qui certains phénomènes de l’inconnu sont perceptibles, sent tressaillir la prodigieuse obscurité. Ô hommes, qu’avez-vous fait ? qui donc connaît les frissons de l’ombre ? où va cette âme ? que savez-vous ?
Il y a près de Paris un champ hideux, Clamart. C’est le lieu des fosses maudites ; c’est le rendez-vous des suppliciés ; pas un squelette n’est là avec sa tête. Et la société humaine dort tranquille à côté de cela ! Qu’il y ait sur la terre des cimetières faits par Dieu, cela ne nous regarde pas, et Dieu sait pourquoi. Mais peut-on songer sans horreur à ceci, à un cimetière fait par l’homme !
Non, ne nous lassons pas de répéter ce cri : Plus d’échafaud ! mort à la mort !
C’est à un certain respect mystérieux de la vie qu’on reconnaît l’homme qui pense.