Sagot :
Bonjour
C'est dans les milieux antifascistes italiens, en 1923, qu'apparaît le terme totalitaire. Il est ensuite repris par Mussolini et Gentile pour définir l'Etat fasciste. Selon la distinction introduite par les travaux de Pierre Milza, cette reprise s'effectue dans le cadre du fascisme-régime. En Allemagne, le terme même de totalitarisme n'apparaît pas mais le milieu völkisch, par l'argument de la mobilisation totale notamment (Jünger, Schmitt), s'approche de ces problématiques.
Dans les milieux antifascistes, c'est la catastrophe allemande (1933) qui impose le terme. Paris apparaît alors un des lieux les plus actifs de cette réflexion. Celle-ci émane de milieux distincts :
1/ Le milieu de la démocratie chrétienne (notamment Sturzo), auquel par extension on peut rattacher (avec des précautions), la mouvance polarisée par la revue Esprit qui consacre dès 1934 un numéro sur ces questions[6].
2/ Le milieu libéral : Daniel Halévy, Ortega Y Gasset, Raymond Aron.
3/ Les dissidences de gauche du communisme. Dans ce milieu, à la difficile lisibilité publique, se retrouvent les noms et les analyses de Boris Souvarine (La critique sociale), mais surtout de Victor Serge dont les critiques sur l'URSS sont connues par l'intermédiaire de la Révolution prolétarienne. S'ajoutent à ces premières analyses les travaux de Manès Sperber, mais aussi dans le cadre de la SFIO, de Daniel Guérin (Fascisme et grand capital).
C'est dans les milieux antifascistes italiens, en 1923, qu'apparaît le terme totalitaire. Il est ensuite repris par Mussolini et Gentile pour définir l'Etat fasciste. Selon la distinction introduite par les travaux de Pierre Milza, cette reprise s'effectue dans le cadre du fascisme-régime. En Allemagne, le terme même de totalitarisme n'apparaît pas mais le milieu völkisch, par l'argument de la mobilisation totale notamment (Jünger, Schmitt), s'approche de ces problématiques.
Dans les milieux antifascistes, c'est la catastrophe allemande (1933) qui impose le terme. Paris apparaît alors un des lieux les plus actifs de cette réflexion. Celle-ci émane de milieux distincts :
1/ Le milieu de la démocratie chrétienne (notamment Sturzo), auquel par extension on peut rattacher (avec des précautions), la mouvance polarisée par la revue Esprit qui consacre dès 1934 un numéro sur ces questions[6].
2/ Le milieu libéral : Daniel Halévy, Ortega Y Gasset, Raymond Aron.
3/ Les dissidences de gauche du communisme. Dans ce milieu, à la difficile lisibilité publique, se retrouvent les noms et les analyses de Boris Souvarine (La critique sociale), mais surtout de Victor Serge dont les critiques sur l'URSS sont connues par l'intermédiaire de la Révolution prolétarienne. S'ajoutent à ces premières analyses les travaux de Manès Sperber, mais aussi dans le cadre de la SFIO, de Daniel Guérin (Fascisme et grand capital).