Sagot :
Réponse:
A l'origine une basilique chrétienne de Constantinople, elle est construite dans un premier temps au ive siècle, puis reconstruite bien plus grande au vie siècle, sous l'empereur byzantin Justinien, où elle acquiert sa forme actuelle. Ayant remplacé Sainte-Irène comme siège du patriarche de Constantinople, elle devient mosquée au xve siècle sous Mehmet II.
En 1934, elle perd son statut de lieu de culte pour devenir un musée, sur décision de Mustafa Kemal Atatürk qui décide de l’offrir à l’humanité. Elle est ainsi, en 2018, le deuxième musée le plus visité de Turquie avec 2 890 873 visiteurs derrière le palais de Topkapı (2 980 450 visiteurs) et devant le musée Mevlana (en) (2 817 386 visiteurs)[1].
Le 10 juillet 2020, un décret du Conseil d'État turc décide sa réouverture au culte musulman comme mosquée. Le 24 juillet 2020, jour du 97e anniversaire du traité de Lausanne qui fixe les frontières de la Turquie contemporaine, le ministre des Affaires religieuses Ali Erbaş y préside la première prière du vendredi depuis sa reconversion en mosquée, en présence du chef de l'État Recep Tayyip Erdoğan[2], provoquant une vague de critiques internationales de la part des autorités politiques et religieuses à travers le monde. Le comité du Patrimoine mondial de l’UNESCO « regrette profondément l’absence de dialogue et d’information » sur ce changement de statut de l’édifice byzantin pris sans concertation.
Sainte-Sophie est située sur l'emplacement des zones historiques d'Istanbul inscrites en 1985 au Patrimoine mondial de l'UNESCO[3].
Son esplanade est à la mesure de la gloire de Byzance. Souvent surnommée « la Grande Église », la basilique est dédiée au Christ, « sagesse de Dieu », selon la tradition théologique chrétienne. La dédicace du sanctuaire est célébrée le 25 décembre.