Bonjour j’espère que vous allez bien pouvez-vous m’aider pour cette question je bloque .Merci d’avance et dsl pour le dérangement :)

Comme on voit sur la branche


Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose,
En sa belle jeunesse, en sa première fleur,
Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,
Quand l’Aube de ses pleurs au point du jour l’arrose;

La grâce dans sa feuille, et l’amour se repose,
Embaumant les jardins et les arbres d’odeur;
Mais battue, ou de pluie, ou d’excessive ardeur,
Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose.

Ainsi en ta première et jeune nouveauté,
Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté,
La Parque t’a tuée, et cendres tu reposes.

Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs,
Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs,
Afin que vif et mort, ton corps ne soit que roses.

Pierre de Ronsard, Amours, 1560



1.
Montrez que le poème évoque la vie éphémère de Marie. Justifiez votre réponse en
citant le texte.


Sagot :

Réponse :

Bonjour

Explications :

Le thème de la jeunesse, de la beauté, de la femme  et du temps qui passe est souvent évoqué en poésie .

Dans la 1ère strophe,  Ronsard compare Marie à une rose, symbole de la beauté de la femme et de l'amour (v.2) avec la Nature, personnifiée,  qui  honore la beauté de Marie et est en harmonie avec elle  ( " la rose", "ciel", "vive couleur", la grâce de la feuille", "embaumant les jardins" ), et évoque sa jeunesse et sa beauté : "au mois de mai la rose  / En sa belle jeunesse, en sa première fleur". Mai est le mois du printemps = synonyme de la jeunesse .

Puis l'Aube (= le soir= la vieillesse) survient et Marie vieillit.

Ronsard décrit, dans le deuxième quatrain la beauté de Marie : "La grâce dans sa feuille, et l’amour se repose,  / Embaumant les jardins et les arbres d’odeur"  . Cependant le "Mais" au début du vers 8, insiste sur la fuite du temps et donc sur le vieillissement de Marie: "Languissante elle meurt, feuille à feuille" , toujours avec cette comparaison à la rose, à la fleur qui se fane peu à peu .

Dans le 1er tercet , destin inévitable de Marie (allusion à "la Parque"). La mort arrive brutalement (v.11) et de "rose", Marie devient "cendres" mais elle se "repose" ( en opposition à la vivacité des premiers vers où Marie était jeune et belle) .

Dans le second tercet ,  images de la femme : "vase plein de lait" et "panier plein de fleurs", "roses" opposées à "obsèques", "mort"