sujet : faut-il préfère le bonheur a la vérité? faire introduction par ou commencer ok étude parcellaire svp traité pour moi svp​

Sagot :

Bonjour

Lorsque le sens commun répète que "toute vérité n’est pas bonne à dire", probablement a-t-il l’intuition d’évoquer : la vérité risque d’être dangereuse, insupportable, voire introuvable… Mieux vaut alors se détourner d’elle. Cette "sagesse" populaire serait alors une vraie sagesse. Probablement sent elle aussi que les qualités requises pour mettre sa vie au service de la vérité ne sont pas celles du commun des mortels. Tout le monde ne peut pas, comme le savant ou le philosophe, consacrer sa vie à la recherche de la vérité, sacrifier sa santé, son temps ou sa vie sociale sur l’autel de cette vérité qui, par ailleurs, restera peut-être à jamais cachée. Sur le plan de la vérité personnelle, tout le monde n’est peut-être pas capable de faire une psychanalyse, de passer des années allongé sur un divan en quête de « sa »vérité. Le souci de la vérité semble plutôt l’apanage d’une élite de savants, de philosophes ou d’individus éclairés. "Préférer le bonheur à la vérité", en revanche, est accessible à tout le monde. Mais c’est ici que l’argumentation montre ses limites. La séparation entre des hommes qui rechercheraient le bonheur et d’autres qui rechercheraient la vérité est caricaturale.

La quête de la vérité, qu’elle ait été ou non "trouvée", n’a-t-elle jamais rendu un homme heureux ? Plus simplement encore, le bonheur que nous avons ici voulu préserver, en le préférant à la vérité, ne risque-t-il pas d’être illusoire ou, plus précisément, provisoire ? Fuir la question de la vérité ne provoque-t-il pas une forme d’ivresse simplement passagère, capable de céder vite sa place à la désillusion ?Fuir la question de la vérité du monde ou du sens de notre vie, au motif qu’elle est trop complexe, fatigante ou angoissante, risque par exemple de mal nous préparer aux circonstances de la vie – perte d’un être cher, échec professionnel, catastrophe naturelle…- qui nous obligeront alors à nous la poser. Pour n’être pas trop démunis ce jour-là, pour grever le moins possible nos chances de résistance au malheur, mieux vaut probablement essayer de se poser la question de "la vérité" avant que le malheur ne nous tombe dessus.