Sagot :
Bonjour
Quand on s'informe objectivement de la vérité, la réflexion porte objectivement sur la vérité comme objet auquel se rapporte le sujet reconnaissant. Elle ne porte pas sur ce rapport, mais sur le fait que le sujet se rapporte à la vérité, au vrai. Pourvu que la chose à laquelle il se rapporte soit la vérité, le vrai, le sujet est alors dans la vérité.
La subjectivité étant la vérité, la définition de la vérité doit aussi comporter un terme qui exprime son opposition à l'objectivité, un souvenir du point où l'on a changé de direction et ce terme exprime alors aussi la tension de l'intériorité. Voici une telle définition de la vérité: l'incertitude objective, maintenue dans l'approbation de l'intériorité la plus passionnée, est la vérité, la plus haute vérité qui soit pour un existant. À la bifurcation (dont il est objectivement impossible d'indiquer le point, qui est justement la subjectivité), le savoir objectif est laissé en suspens. Objectivement, l'existant n'a donc que l'incertitude, mais cela justement donne toute sa tension à la passion de l'infini, on choisit ce qui est objectivement incertain. Je contemple la nature pour trouver Dieu i j'y vois bien sa toute-puissance et sa sagesse, mais j'y découvre aussi une foule d'autres choses qui me troublent et m'inquiètent. en résulte au total l'incertitude objective, mais ce qui fait la grandeur de l'intériorité, c'est justement qu'elle embrasse l'incertitude objective avec toute la passion de l'infini. Pour une proposition mathématique, par exemple, l'objectivité est donnée, mais c'est aussi pour cela que sa vérité est indifférente.