Sagot :
Bonjour
Le débat sur la question de savoir si la conscience est nécessairement morale ou non a-t-il réellement un sens, dans la mesure où il est difficile de définir la conscience. Bergson dans son œuvre, souligne cette difficulté dans la mesure où la conscience peut difficilement être séparée de la réalité concrète de notre existence. Il va donc caractériser la conscience plutôt que de la définir dans son intégralité et sa complexité. D'autres grands philosophes vont jusqu'à dire que la conscience est superflue pour l'essentiel dans la mesure où un sujet ne prend pas conscience quand il mange, marche ou même respire. Voilà une divergence de point de vue qui n'est pas prête de s'arrêter. Malgré tout, Freud, avec ses théorie et son expérience va bouleverser le terme de conscience. Il remet en cause la conception classique que l'homme est capable de reconnaître et contrôler ses pensées, ses émotions, ses actes et son langage. Toute cette conception est remise en cause par l'Inconscient. Ce dernier "contrôlerait" 9/10 de nos actes, pensées et émotions. Si les théories de Freud sont vraies, cela voudrait dire j'ai beau être dans ma propre maison (dans ma tête) je ne suis pas maitre pour autant. L'inconscient vient donc bouleverser la notion de conscience, c'est tout son contraire, on perd conscience de tout ce que nous sommes et de ce que nous faisons.
La conscience n'est donc pas exclusivement morale. En effet elle possède plusieurs fonctions qui permettent au sujet d'avoir tout d'abord une conscience morale, c'est à dire conscience de son propre monde intérieur. Le sujet possède également une conscience psychologique qui renvoie a la conscience immédiate des choses et du monde qui l'entourent. L'analyse de la conscience chez un sujet permet donc d'analyser son état moral mais également psychique. Nous ne pouvons cependant pas affirmer que la conscience a un rôle précis car nous pouvons remettre en cause son existence. La conscience existe-elle vraiment ou est-ce une illusion du langage ?