Réponse :
J'ai vu, Seigneur, j'ai vu votre malheureux fils
Traîné par les chevaux que sa main avait nourris.
Il a voulu les rappeler, et sa voix les a effrayés;
Ils ont couru . Tout son corps n'a été bientôt qu'une plaie.
De nos cris douloureux la plaine retentissait.
Leur fougue impétueuse enfin s'est ralentie.
Ils se sont arrêtés non loin de ces tombeaux antiques
Où des Rois nos aieux avaient les froides reliques.
J'y ai couru en soupirant, et sa garde m'a suivi.
De son généreux sang la trace nous conduisait.
Les rochers en étaient teints ; les ronces dégoûtantes
Portaient de ses cheveux les dépouilles sanglantes.
J'y suis arrivé, je l'ai appelé , et me tendant la main,
Il a ouvert un oeil mourant qu'il a refermé soudain.
• Le ciel, dit-il, m'arrache une innocente vie.
Prends soin après ma mort de ma chère Aricie"