Sagot :
Le sujet porte une ambigüité du fait qu’il n’y a pas d’alternative au "plus efficace". En effet, cela est plus efficace que quoi ? Le sujet le porte au niveau de l’implicite la comparaison avec une argumentation directe. Ainsi, il faut comprendre le sujet comme : pensez-vous qu’il soit plus efficace de défendre une cause ou de dénoncer une injustice à travers un personnage inventé qu’à travers une argumentation explicite ?
Il faut donc mettre en avant les forces et les faiblesses de l’argumentation indirecte, le récit des aventures d’un personnage inventé, qui par ses actes et ses expériences amène à réfléchir à un problème. Il faut en effet insister sur l’aspect "personnage inventé", imaginaire, puisqu'il n’est pas question d’argumentation directe dans le sujet. Il s’agit essentiellement d’une façon de présenter les choses puisque dans tous les cas, vous y ferez référence.
N'hésitez pas à consulter nos conseils pour l'organisation de votre dissertation. La structure de la dissertation est sans doute l'aspect le plus important qu'il faut savoir maitriser en priorité. Réussir la structure, c'est réussir plus que la moitié de sa dissertation, ça implique en effet une bonne maitrise de l'argumentation, un développement organisé et maitrisé qui plaira à vos lecteurs (et donc à vos correcteurs) et des justifications exlpicites et coordonnées. Bref, l'essentiel de la dissertation repose dans sa structure!
Vous devez établir en premier lieu une problématique. Pour cela, vous devez partir des mots du sujet et les définir, individuellement, mais aussi et surtout en relation les uns avec les autres. C'est de leurs relations que naissent les problèmes, l'intérêt du sujet.
Défendre une cause, dénoncer une injustice. On peut le faire avec une argumentation explicite, qui touche la raison. On peut aussi le faire avec un récit de fiction : personnage inventé, argumentation implicite, qui touche les sentiments ou fait réfléchir par soi-même. Le tout vise à faire évoluer la société. Mais défendre une cause, dénoncer une injustice, c’est prendre un parti. Il s’agit donc d’amener le lecteur à prendre le même parti que soi. Est-ce mieux de lui exposer des arguments, ou de lui montrer une situation ? Amener un lecteur à partager son point de vue peut passer par la raison ou par le sentiment. Le personnage inventé contribue-t-il à cela ?
Efficacité : parce que cela touche le plus, fait le plus réagir, convainc le mieux.
Voici un plan possible :
- Thèse 1 : Le personnage inventé, un moyen le plus efficace pour toucher un public afin de défendre une cause ou dénoncer une injustice.
a- Un exemple pour monter : à travers un personnage inventé, on se rend mieux compte de la situation. On prend conscience de la réalité concrètement. L’exemple est le meilleur moyen pour expliquer et pour comprendre. C’est une façon plus agréable de présenter les choses qu’une explication fondée sur une argumentation abstraite.
b- Un exemple pour faire réfléchir : la réflexion n’est pas explicite, elle n’est pas produite, mais le personnage inventé, le récit de fiction amène le lecteur à s’interroger et à prendre position sur le sujet. Il l’amène à réfléchir par lui-même et à avoir son propre avis.
c- Un exemple pour s’identifier : le personnage inventé permet au lecteur de s’identifier et de se sentir impliqué dans la situation. Cela est bien plus efficace pour que le lecteur s’insurge, se révolte contre une injustice ou défende une idée. Cela permet de prendre le lecteur par les sentiments. Le lecteur peut éprouver de la colère ou de l’enthousiasme selon la situation. Ce n’est donc pas simplement la raison qui est impliquée. Et cela permet une plus grande implication du lecteur.
Le récit de fiction, le personnage inventé semble bien plus efficace pour amener une réaction, pour faire comprendre l’étendue d’un problème. Cela permet de toucher plus de gens, de toucher les gens directement, de leur faire ressentir le problème et de les amener à s’interroger par eux-mêmes. Cela est bien plus efficace que la simple explication abstraite d’un argument produite par un auteur.
Courage!