Pourquoi peut on dire que réfléchir de manière critique comme en philosophie c'est dire non??
Quelqu'un pourrait m'apporter quelques explications svp?


Sagot :

Bonjour

L'être humain a besoin de certaines choses pour vivre ce qui n’est pas le cas des divinités. Pyrrhon d’Elis qui a créé son école sceptique, remarque que la plupart des hommes attribuent leur bonheur à des choses instables. De ce fait, c’est l’instabilité de ces choses qui fait leur malheur, c’est pourquoi il préconise d’arrêter de désirer des choses instables et donc rester sans opinion ni croyance car c’est ce qui rend l’homme malheureux. Selon lui, rien n’est vrai, il va donc s’opposer à toutes les thèses et ces arguments vont à leur tour s’opposer et s’autodétruire dans le but de se purger. Et tout cela afin d’atteindre l’ataraxie et l’aphasie. Néanmoins; on peut mettre en opposition l’intelligence chez les sceptiques qui induit au doute permanent, à l’absence d’opinion à la vie qui nécessite, elle, au contraire, des certitudes, des croyances. En effet l’homme a besoin de croire en des faits, qu’ils soient vrais ou non mais, il a la nécessité de conviction dans l’ordre moral, familial… Néanmoins, la religion, qui est une croyance, peut être une nécessité ; la croyance des hommes est un fait encore difficile à comprendre, Hume nous explique d’ailleurs que "Cette opération de l’esprit qui produit la croyance à un fait a été jusqu’ici, semble t’il, l’un des plus grands mystères de la philosophie (...). Pour ma part, je dois l’avouer, j’y trouve une difficulté considérable".

La réflexion nécessite dans un premier temps de se dire non à soi-même, pour cela il faut oublier toutes les croyances et les opinions qui nous obstruent le chemin de la raison et du savoir. Néanmoins pour parvenir à un savoir, l’homme doit dans certaines situations passer par un état intermédiaire entre la connaissance et la bêtise, et cet état se nomme opinion ou croyance. De plus, l’homme ne peut pas forcément nier toutes ses croyances car il en a besoin pour vivre. Mais on peut tout de même se demander d’où nous vient ce besoin de croire en des choses, même si elles ne sont pas de la science et donc pas du savoir.