Sagot :
Bonjour,
( Je ne vois aucun document ).
Parmi les centaines de milliers de blessés qui survivent après la fin de la première guerre mondiale, il en est qui sont particulièrement atteints, surtout au niveau du visage.
En France, le nombre de ces handicapés s'élève à environ 15 000, on va les appeler " les gueules cassées ".
Ces hommes offrent le plus souvent un visage labouré par les éclats d'obus et dont il manque une partie : le nez, un morceau de mâchoire, une orbite...
Ils subissent de nombreuses et douloureuses opérations destinées à limiter l'impact de leurs terribles blessures.
Durant la guerre, la population glorifiait ces hommes qui risquaient leur vie pour le salut du pays mais, la paix revenue, on les voit errer sans but dans les rues, les regards gênés se détournent d'eux car ils donnent mauvaise conscience aux gens qu'ils croisent.
Des associations sont créées pour réintroduire ces malheureux dans une société qui a tendance à les oublier, les pouvoirs publics interviennent en leur faveur, ils bénéficient de pensions de guerre, peuvent entrer dans des centres de rééducation, ils reçoivent des masques, des prothèses...
Lors de la signature du traité de Versailles, le 28 juin 1919, Georges Clémenceau se fait accompagner par plusieurs des " gueules cassées " ce qui constitue une sorte de reconnaissance officielle de leurs sacrifices.
J'espère avoir pu t'aider.