Sagot :
Bonjour,
Après la chute de l'empire romain face aux invasions germaniques, une grande confusion règne au sein des populations de l'Europe occidentale.
Dès ce moment l'Eglise apparaît comme étant la seule force morale capable de coopérer avec les nouveaux occupants afin de rétablir l'ordre et la prospérité.
Le baptême de Clovis, en 496, peut être considéré comme le symbole de cette alliance d'intérêts entre l'Eglise et le pouvoir temporel.
Au cours des siècles suivants, ces deux forces vont souvent s'appuyer l'une sur l'autre pour maintenir la bonne organisation de la société mais, lorsque leurs intérêts seront trop divergents, elles n'hésiteront pas se combattre.
Face aux hordes des Francs, l'Eglise apparaît comme une force morale et intellectuelle qui en impose.
L'Eglise va mettre en oeuvre des règlementations religieuses et mêmes civiles destinées à maintenir l'ordre et la paix dans les pays occidentaux :
- Elle va régler les jours où l'on peut faire la guerre.
- Elle impose des périodes de trêves.
- Elle dirige les fêtes religieuses réparties au cours de l'année.
- Elle maintient des centres intellectuels au sein des couvents et des abbayes.
- Elle intervient dans les problèmes judiciaires et veille au respect des bonnes moeurs.
- Elle interprète les textes bibliques face à des populations illettrées.
- Par son autorité morale, elle devient la garante de la paix sociale et régule les conflits guerriers.
En cas de besoin, pour assurer son autorité, l'Eglise dispose d'une " arme absolue " : l'excommunication.
Si quelqu'un, fut -il un personnage important, commet un acte grave réprouvé par les lois civiles ou religieuses, l'Eglise va le menacer d'excommunication qui consiste à mettre le coupable au ban de la chrétienté ce qui relève d'obéissance tous ceux qui lui doivent obéissance.
L'excommunication ira jusqu'à être appliquée à l'encontre d'un empereur germanique, Henri IV, au XIe siècle, lequel finira par céder.
J'espère avoir pu t'aider.