Sagot :
Réponse : Introduction
Le poème L'homme et la mer est paru en octobre 1852 dans la Revue de Paris. Le premier titre était : "L'homme libre et la mer". Il fait désormais partie de la section "Spleen et idéal" du recueil les Fleurs du mal. Situé juste après Bohémiens en voyage, il s'y rattache parle thème de la liberté. La mer n'est pas ici une invitation au voyage mais un miroir. Si, dans ce poème, l'homme et la mer sont mêlés, on peut se demander ce qui les relie et ce qui les différencie. nous aborderons d'abord les ressemblances pour évoquer ensuite les différences.
Explications :
Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !
Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !
Charles Baudelaire