Bonjour
On peut envisager la liberté comme une autonomie c'est-à-dire comme possibilité d’agir selon ses propres règles. Dans ce cas la définition même inclue la notion de principes : ils sont nécessaires mais ils doivent être issus de la pensée de l’être humain et non pas d’un individu extérieur. Il doit être le seul à se dicter ses lois. La liberté c’est alors pouvoir établir sa propre morale : ses propres principes de conduites dans la vie. L’être humain est autonome selon Kant si ses maximes obéissent à "l’impératif catégorique" : "Agir de telle sorte que la maxime de la volonté puisse toujours valoir en même temps comme un principe d’une législation universelle". La loi pourrait être applicable à tous les hommes mais la source de cette obligation ne peut-être que moi. La liberté réside ici en la possibilité de se dicter soit même ses principes. On ne remet pas en cause la nécessité des principes mais celle de l’autonomie qui est essentielle à la liberté de l’homme. Mais cette autonomie n’est pas acquise, elle se construit d’après les différents processus énoncés ci-dessus : environnement familial, éducation, développement de la connaissance …
D’autre part l’action de l’être humain est libre lorsqu’elle trouve ses principes dans l’agent et non dans une contrainte extérieure. Il faut donc comme l’assure Sartre que cette action soit voulue (non pas forcée) mais pas nécessaire c'est-à-dire contingente. En effet si elle est nécessaire elle ne peut pas ne pas être il n’y a donc aucun choix à faire. Il faut donc accepter les éléments extérieurs, prendre conscience des choses qui ne dépendent pas de nous afin de choisir l’attitude à adopter face à eux pour être plus libre et non pas se laisser entrainer vers une fatalité qui justifierait toutes les choses qui peuvent entraver les actions menées par l’être humain sans pour autant dépendre de lui. "Quand une fois la liberté a explosé dans une âme d'homme, les dieux ne peuvent plus rien contre cet homme-là." (Les Mouches, 1943). Pour Sartre, le déterminisme n’existe pas non plus le monde n’est pas régi par des relations causes à effets.