Sagot :
Réponse :
Si je dis à quelqu'un :"c'est votre dernier mot ?", je lui signifie que le débat est clos et que l'argumentation prend fin, c'est presque une manière peu civile de lui donner son congé, alors je ne le ferai pas, j'aime le débat d'idées.
Si par contre on me dit ": C'est votre dernier mot ? ", là je m'emballe :
Ce sera un peu court jeune homme ! Je n'ai pas fini, j'ai beaucoup de choses à dire sur le monde, sur la société, sur la mode, sur les goûts, sur la pandémie, sur la politique. Et puis un mot en appelle un autre, il joue avec les autres et cela fera une ribambelle de phrases, des jeux de mots, quoi.
D'ailleurs le langage a de l'humour : "Encore un mot ... " et je me lance dans une tirade digne de Cyrano.
Je pourrais dire "les mots me manquent" mais ce serait mentir, la langue française est si riche de nuances.
Bien sûr il y a "le mot qui tue", vous savez, ces petites phrases assassines qui envoient le contradicteur au tapis parce qu'on a attaqué son physique, ses orientations.
Je préfère les mots doux, les mots sucrés, les mots de sympathie et d'amour.
Je vais vous raconter mot pour mot ce qu'on dit du concours d'éloquence : "c'est une bataille de mots", on ferraille avec des assertions, des références, on étale sa culture ou son inculture.
Je pourrais vous parler des "Mots" de Sartre et raconter mon enfance. Pas question, mon enfance n'est pas à tout le monde et mes mots d'enfants sont le secret des parents.
Je pourrais "avoir des mots" avec vous mais je suis d'humeur badine et n'ai aucune envie de me fâcher avec vous.
J'ai évité les "bons mots" que je trouve souvent lourdingue, en revanche, jet ce sera mon dernier mot ou plutôt le dernier mot de Hugo :
"Braves gens, prenez garde aux choses que vous dites !
Tout peut sortir d’un mot qu’en passant vous perdîtes "