Sagot :
Réponse:
Baudelaire refuse l'art traditionnel où le beau se trouve défini par son éloignement de la réalité. Selon lui, son époque a sa propre beauté : si le réel n'est pas toujours fiable et peut suggérer le surnaturel, alors le laid peut, à son tour, supporter l'harmonie et devenir un critère esthétique.La laideur devient objet poétique (« Une charogne » de Baudelaire). Elle peut être celle de la vieillesse, comme celle d'Hélène chez Ronsard, ou celle de la mort dans La Ballade des pendus de François Villon.Le laid peut n'être que la conséquence d'une représentation hyperréaliste, comme les visages des personnages âgées : l'artiste rend palpable les ravages du temps, la mort qui vient ; la laideur vise à émouvoir le spectateur, quand elle ne tourne pas au grotesque tragique avec le même objectif.