Sagot :
L’IMAGE DE LA FEMME, est-elle si différente en notre tout jeune siècle ? D’abord en noir et blanc puis en technicolor et en quadrichromie aujourd’hui, cela change t il fondamentalement les choses, est-ce mieux ou moins bien ? Quelle image d’ailleurs, une mère, une publicité pour une crème anti-âge ou pour des tampons hygiéniques, une femme d'affaires ou encore un sex-symbol ?
Oui, la femme d'aujourd'hui est capable d'assumer tous ces rôles, et d'autres encore selon les moments et les évènements de sa vie, mais à quel prix? La société lui reconnaît des droits : droit de vote, droit au travail et enfin, last but not least, droit à une sexualité de plaisir. Elle lui accorde un cerveau capable de discrimination et de réflexion, une pensée personnelle, même contenu dans un corps inspirant le désir, même sans trop lui en tenir rigueur. Autrement dit, elle a gagné le droit de continuer à porter et élever des enfants tout en oeuvrant dans tous les domaines mais en général avec deux nouveaux paramètres : un sentiment de culpabilité et le devoir d'être la meilleure, les deux se combinant pour se potentialiser.
Serait-ce, pour elle, une question de limites plutôt que de place ? Mais quand il s’agit d'image, de désir ou d’amour, où peuvent bien être les limites ? Comme l'a écrit Annie Anzieu : "De la poussée des seins à la ménopause, au travers des règles, grossesses et accouchements, le temps de la femme est sexuel non pas linéaire, statique mais évolutif par les retours et les transformations."
Transformations, c'est bien le mot pour les idées actuelles des femmes et des hommes sur leurs rôles et leurs places, sur leurs vies